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Faut-il payer des rançons pour nos otages ?

Les trois travailleurs humanitaires français otages au Yémen depuis près de six mois à leur arrivée à Mascate, la capitale d'Oman.

Les trois travailleurs humanitaires français otages au Yémen depuis près de six mois à leur arrivée à Mascate, la capitale d'Oman. - -

Après 6 mois de captivité, les trois otages français libérés dimanche sont arrivés du Yémen, hier. Plusieurs sources disent qu'une rançon a été payée, mais le Quai d'Orsay dément. Une nouvelle fois, le débat ressurgit.

Après presque 6 mois de captivité, les trois ex-otages français au Yémen sont arrivés en France hier soir. Les travailleurs humanitaires travaillant pour l'ONG Triangle Génération Humanitaire ont été accueillis par Alain Juppé, qui a ensuite réaffirmé qu'aucune rançon n'avait été versée pour leur libération. Pourtant, une source tribale yéménite a plusieurs fois indiqué le contraire.

«Tout faire pour ramener un ressortissant en difficulté»

A l'en croire, le sultanat d'Oman - remercié chaleureusement, par la suite, par Nicolas Sarkozy - a versé aux ravisseurs de l'argent au nom de la France. « Ne soyons pas hypocrites », dit le secrétaire général de Reporter sans Frontières, Bruno Julliard. « Il faut tout faire pour libérer des otages, y compris payer des rançons s'il n'y a pas 'autre choix. Il est du devoir des autorités françaises de tout faire pour ramener un ressortissant en difficulté, qu'il soit otage, arrêté ou en difficulté quelque part. C'est la responsabilité de l'Etat français ».

«Payer encourage d'autres terroristes»

Mais certains ne veulent pas entendre parler de rançon pour les otages. C'est le cas du journaliste au Figaro, Renaud Girard. « De payer, ça encourage d'autres terroristes et d'autres vocations », estime-t-il. « Qu'est-ce qu'il vont faire, les terroristes, avec cet argent ? Ils vont acheter des armes pour tuer d'autres soldats français. Le gouvernement ne plie pas le genou. Depuis qu'on paie des rançons, ça n'arrête pas d'alimenter les preneurs d'otages ».