Ex-espion empoisonné: la Russie appelle au dialogue pour éviter une nouvelle crise des missiles de Cuba

Le chef du renseignement extérieur russe a qualifié de "provocation grotesque" l'affaire de l'ex-espion russe empoisonné. - AFP
Le chef du renseignement extérieur russe, Sergueï Narychkine, a appelé ce mercredi à "revenir à un dialogue sain" entre Moscou et les Occidentaux dans l'affaire Skripal, pour éviter une nouvelle crise des missiles de Cuba.
"Il est important de cesser ce jeu irresponsable qui consiste à augmenter toujours la mise et de renoncer à recourir à la force dans les relations internationales, de ne pas amener la situation jusqu'à une nouvelle crise de Cuba", a déclaré Sergueï Narychkine lors d'une conférence internationale consacrée à la sécurité à Moscou.
"La communauté internationale doit revenir à un dialogue sain, qui n'est pas basé sur les visées égoïstes de parties spécifiques, mais sur de véritables valeurs partagées entre tous ceux qui respectent les normes internationales", a-t-il ajouté.
"Provocation grotesque"
Il a également a qualifié l'empoisonnement de l'ex-agent russe Sergueï Skripal, dont Londres accuse Moscou, de "provocation grotesque" des services spéciaux britanniques et américains, appelant au dialogue pour éviter une nouvelle crise des missiles de Cuba.
"Même dans le cas de la provocation grotesque qui a eu lieu avec les Skripal, fabriquée grossièrement par les services spéciaux de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, une partie des Etats européens ne se presse pas de suivre sans ciller Londres et Washington, et préfère comprendre ce qu'il s'est passé", a déclaré Sergueï Narychkine lors d'une conférence internationale consacrée à la sécurité à Moscou.
Des excuses de Londres
L'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia le 4 mars sur le sol britannique a provoqué une des pires crises dans les relations entre la Russie et les Occidentaux depuis la Guerre froide.
Londres accuse Moscou d'être derrière cet empoisonnement à l'aide d'un agent innervant, mais la Russie dément toute implication et insinue en retour que la Grande-Bretagne pourrait être impliquée.
Le Kremlin a sommé ce mercredi Londres de "s'excuser" après que le laboratoire britannique ayant analysé la substance utilisée eut reconnu ne pas avoir de preuve qu'elle provenait de Russie.