Un sous-marin russe repéré au large des côtes bretonnes et escorté par la Marine nationale

La Marine nationale a escorté, fin septembre, un sous-marin russe qui évoluait en surface à une centaine de kilomètres des côtes finistériennes.

Un sous-marin russe voguait aux larges des côtes bretonnes. Alors qu'un bâtiment russe transitait à une centaine de kilomètres des côtes, il a finalement été escorté par la Marine française, révèlent nos confrères du Télégramme. L'opération s'est déroulée le 29 septembre dernier en pleine guerre lancée par Vladimir Poutine contre l'Ukraine depuis 7 mois.

C'est la fregatte multimissions (Fremm) la Normandie, basée à Brest, qui a suivi le sous-marin Novorosssiysk, un bâtiment d'attaque diésel-électrique lancé depuis 2014, qui évoluait dans le golfe de Gascogne. Il était accompagné d'un navire remorqueur russe, Sergey Balk.

Mais chose inhabituelle, le sous-marin évoluait en surface. "Ce qui, dans le contexte de la guerre et des tensions générées autour de l’Ukraine, prend un relief tout à fait particulier", a indiqué Olivier Lebas, préfet maritime de l’Atlantique et commandant de la zone maritime Atlantique auprès de nos confrères du Télégramme.

"Un ensemble performant pour pister le sous-marin"

Une présence qui n'a pas manqué de faire réagir les armées européennes de la région. Une patrouille de la Marine espagnol était déjà sous surveillance de l'engin russe. La Navy Britannique a également pris le relais après le passage du bâtiment des côtes bretonnes.

De son côté, Thomas Vuong, commandant du Normandie, assure qu'il s'agit d'une "disposition classique dans la mesure où le golfe de Gascogne correspond à notre zone de responsabilité et nous nous devons de contrôler les activités militaires qui s’y déroulent", explique le militaire au Parisien.

Il a indiqué, par ailleurs, que la fregatte disposait d'un sonar de coque et un sonar remorqué pour surveiller le sous-marin. "L’ensemble est particulièrement performant pour pister le sous-marin s’il était amené à plonger dans notre zone de responsabilité", a-t-il ajouté.

"Ce n'est pas rare"

"Il n’est pas rare que ces sous-marins transitent dans le golfe de Gascogne, entre ces deux points stratégiques d’intérêt, dans le but de régénérer leur potentiel" a assuré le préfet maritime.

La préfecture maritime s'est aussi montrée rassurante sur Twitter expliquant "que la Fremm Normandie et son hélicoptère ont accompagné le sous-marin russe Novorossiysk et le remorqueur russe Sergey Balk dans le golfe de Gascogne".

En 2017, Jean-Yves Le Drian, alors ministre des Affaires étrangères, expliquait que des sous-marins russes approchaient désormais "des côtes bretonnes. Ce que l'on avait plus vu depuis longtemps", avait-il indiqué.

Pauline Boutin