Guerre en Ukraine: l'Allemagne menace la Russie de nouvelles sanctions en l'absence de "réel progrès cette semaine"

Le chancelier allemand nouvellement élu Friedrich Merz s'exprime tandis que son prédécesseur l'écoute lors d'une cérémonie de passation de pouvoirs à la Chancellerie à Berlin (Allemagne), le 6 mai 2025. (Photo d'illustration) - Odd ANDERSEN / AFP
Le chancelier allemand Friedrich Merz a réaffirmé ce mardi 13 mai que la Russie serait visée par un nouveau train de sanctions, en l'absence de "réel progrès cette semaine" dans la recherche d'un cessez-le-feu en Urkaine.
Si Moscou "n'approuve pas" la proposition des alliés de Kiev d'un cessez-le-feu de 30 jours, les sanctions supplémentaires préparées par l'Union européenne seront "approuvées" et concerneront notamment les secteurs de l'énergie et le marché financier", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Berlin.
Un 17e paquet de sanctions, qui prévoit essentiellement d'augmenter le nombre de navires considérés comme des "vaisseaux fantômes" utilisés par la Russie pour contourner les sanctions occidentales contre ses exportations de pétrole, est déjà en préparation à Bruxelles.
"Cette guerre doit cesser"
Il doit "être décidé d'ici la fin du mois de juin", a rappelé le nouveau dirigeant allemand, qui recevait le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Mais "dans le cas où il n'y aurait pas de véritable progrès cette semaine, nous voudrions alors, ensemble au niveau européen, nous engager en faveur d'un durcissement significatif des sanctions", a-t-il dit.
"Cette guerre doit cesser", a encore exhorté Friedrich Merz, pour qui "davantage de compromis et davantage de concessions" vis-à-vis de Moscou "ne sont plus acceptables maintenant".
En visite à Kiev samedi, les dirigeants français, britannique, allemand et polonais ont menacé la Russie de "lourdes sanctions" en cas de refus d'un cessez-le-feu total et inconditionnel de 30 jours à compter de lundi.
La délégation russe inconnue
Kiev a estimé mardi que l'absence de Vladimir Poutine aux négociations ukraino-russes prévues jeudi à Istanbul, où doit se rendre Volodymyr Zelensky, serait le "signal ultime" que Moscou ne veut pas arrêter la guerre.
"Maintenant, c'est vraiment à Poutine de répondre à cette offre de négociation de sa part et d'accepter un cessez-le-feu", a encore dit Friedrich Merz, pour qui "la balle est exclusivement dans le camp de la Russie".
Depuis deux jours, le Kremlin maintient le flou sur la composition de la délégation russe - et une possible présence du président russe - lors de ces pourparlers qui constitueraient les premières discussions directes entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022, au début de l'invasion russe de l'Ukraine.