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Guerre en Ukraine: comment des preuves sont collectées dans l'enquête sur les crimes de guerre

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Les autorités ukrainiennes tentent de trouver de nouvelles preuves sur les crimes de guerre qu'aurait commis l'armée russe ces derniers mois dans l'Est du pays.

Alors que les frappes russes se sont intensifiées ces derniers mois en Ukraine, et que l'Union européenne qualifie celle qui s'est abattue sur Dnipro de crime de guerre, l'enquête se poursuit partout dans le pays pour déterminer les responsabilités pénales et traduire les coupables devant la Cour pénale internationale.

Notamment dans la région de Kharkiv, dans l'Est du pays, où depuis le retrait des Russes les autorités continuent de collecter des preuves de ce qu’elles considèrent être des crimes de guerre. Ainsi, des drones utilisés par l’armée ukrainienne peuvent s’approcher des bâtiments détruits et recueillir des indices, difficiles à percevoir à l’œil nu.

"Les drones nous aident"

"Le drone nous permet de visualiser non seulement le cratère causé par un tir d’artillerie, de missile ou un bombardement, mais il nous permet aussi de détecter les fragments d'obus", explique à BFMTV Vassyl, pilote de drone de l'unité de criminologie.

"Les drones nous aident à assurer la sécurité des enquêteurs et des procureurs le temps des investigations, parce qu'il y a des endroits difficiles d’accès, ou minés", abonde Igor Chub, chef de département du parquet de Kharkiv

Les éléments collectés sur le terrain sont directement versés aux dossiers dans le bureau du procureur. Dans la région d'Izioum, 10.000 procédures ont été lancées dans la région.

"On se base sur les auditions des témoins, des habitants, nous analysons les faits et recoupons les informations", explique Dmytro Chubenko, porte-parole du bureau du procureur général. "Ces preuves serviront ensuite à appuyer nos accusations devant un tribunal international."

En mars, le Royaume-Uni va accueillir une rencontre de ministres de la Justice pour discuter des moyens pour soutenir l'enquête de la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre présumés commis en Ukraine. La Commission européenne, de son côté, réfléchit à un parquet international.

Anais Crouts et Audrey Alos