"Toute l'Écosse veut que tu partes": des centaines de manifestants s'opposent à la venue de Donald Trump à Édimbourg

Une manifestation s'est tenue à proximité du consulat américain à Édimbourg, en Écosse, en marge de la venue du président américain Donald Trump, ce samedi 26 juillet. Plusieurs centaines de personnes ont protesté contre cette visite de cinq jours du président américain qui mêle diplomatie et loisirs.
En fin de matinée, plusieurs centaines de personnes se sont également réunies à Aberdeen, poumon économique du nord-est du pays, où Donald Trump possède un second complexe de golf dans lequel il doit se rendre durant sa visite. Ces manifestations ont été organisées à l'appel du groupe Stop Trump Coalition.
Trump représenté en diable
Certains participants brandissaient des pancartes affirmant "Scotland Hates Trump" (L'Écosse déteste Trump). D'autres agitaient des drapeaux palestiniens. À Aberdeen, un homme tenait une pancarte représentant le visage du président américain rouge avec des cornes de diable.
Ses liens avec Jeffrey Epstein et des comparaisons avec Vladimir Poutine ou Benjamin Netanyahu ou sa politique extrême contre l'immigration ont également été pointés du doigt.

Donald Trump a clamé à plusieurs occasions son amour pour l'Écosse, où sa mère est née et a grandi, mais sa politique et les investissements locaux de son groupe familial ont suscité la polémique. À Turnberry, sa visite de cinq jours divise.
"Toute l'Écosse veut que tu partes"
"Beaucoup de personnes ne font pas confiance à Trump et je suis comme elles. Je pense que c'est un mégalomane", s'est insurgé Graham Hodgson, retraité. "Il fait beaucoup de mal dans le monde avec ses droits de douanes", ajoute-t-il.

"Toute l'Écosse veut que tu partes", a chanté la foule de manifestants à Aberdeen, rapporte STV News. "La grande majorité des Écossais étaient déjà opposés à tout ce que Trump représentait lors de sa première visite en tant que président", a affirmé Connor Dylan, organisateur des manifestations anti-Trump, au média local.
Un président occupé à jouer au golf
Dans le même temps, Donald Trump était lui occupé à jouer au golf sur son parcours de Turnberry, placé sous haute surveillance policière. Sous la pluie et en compagnie de son fils Eric, le président américain a frappé samedi matin ses premiers coups sur le green du luxueux complexe appartenant à l'entreprise familiale.
L'arrivée du président américain vendredi soir à Turnberry a transformé cette région pittoresque et habituellement calme du sud-ouest de l'Écosse en une véritable forteresse, avec des routes fermées et de nombreux points de contrôle installés par la police.

Des policiers et des militaires patrouillaient samedi matin sur ce parcours de golf qui a accueilli quatre Opens britanniques masculins, ainsi que sur les plages de sable et les dunes herbeuses qui le bordent.
Les joueurs ont été fouillés peu avant que Donald Trump ne fasse son apparition sur le green. La venue du président américain a déclenché une opération de sécurité d'ampleur, pour laquelle la police écossaise a obtenu le renfort d'autres forces de l'ordre du pays.
Des soutiens à l'aéroport
Donald Trump a atterri à l'aéroport de Prestwick vendredi soir au sud-ouest de Glasgow, où des dizaines de partisans du président américain s'étaient massés pour l'apercevoir.
Un garçon portait une pancarte sur laquelle était écrit "Bienvenue Trump", tandis qu'un homme agitait un grand drapeau bleu affichant le slogan "Make America Great Again".
"Ce qu'il y a de mieux avec Trump c'est qu'il n'est pas un homme politique (...) et je pense qu'il défend avant tout les intérêts de son pays", affirme Lee McLean, 46 ans, qui est venu de la ville voisine de Kilmarncock. Selon lui, c'est ce que devraient faire tous les responsables politiques "avant de s'intéresser à ce qui se passe à l'étranger".