Sevil Sevimli, étudiante franco-turque accusée de terrorisme

Sevil Sevimli, étudiante franco-turque accusée de terrorisme en Turquie - -
Sevil Sevimli, 20 ans, peine à comprendre les raisons qui l'ont conduite derrière les barreaux. Quelques jours avant son procès, qui s'ouvre mercredi en Turquie, l'étudiante franco-turque déclarait espérer "que tout serait mis au clair dès la première audience".
Pour Sevil Sevimli, accusée de liens supposés avec "une organisation clandestine d'extrême-gauche", nul doute que l'issue du procès sera "l'acquittement".
Venue étudier à Eskisehir, au nord-est de la Turquie, dans le cadre d'un échange universitaire Erasmus, cette Lyonnaise a été incarcérée le 10 mai. Après trois mois de détention provisoire, elle a finalement été remise en liberté, sous contrôle judiciaire, le mois dernier.
Jusqu'à 32 ans de prison
La justice turque reproche à Sevil Sevimli d'avoir participé au défilé du 1er mai, pourtant légal, sur la place Taksim à Istambul, pour manifester en faveur de la gratuité de l'éducation en Turquie.
Là, elle aurait également assisté au concert d'un groupe ancré à gauche et traqué par la police. Ce qui a avivé les soupçons des autorités sur son appartenance au DHKP-C, une organisation interdite proche de la cause kurde...
Elle encourt jusqu'à 32 ans de prison.
Le cas de l'étudiante est emblématique des dérives causées par l'arsenal législatif anti-terroriste mis en place par Ankara pour lutter contre la rébellion du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, et l'extrême-gauche.