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Marseille devient Capitale Européenne de la Culture

Marseille, Capitale Européenne de la Culture, donne le coup d’envoi, samedi 12 janvier, d’un an de festivités et d’évènements culturels.

Marseille, Capitale Européenne de la Culture, donne le coup d’envoi, samedi 12 janvier, d’un an de festivités et d’évènements culturels. - -

Marseille devient samedi Capitale européenne de la culture. Pendant un an, des centaines d’événements sont programmés dans la ville et sur tout le territoire provençal. Marseille compte profiter de l'évènement pour redorer son image, ternie par de nombreux faits divers l'an dernier.

Ces derniers temps, quand on parlait de Marseille, c’était surtout pour évoquer les règlements de comptes, la drogue, les affaires, les flics ripoux et la misère sociale… Mais en 2013, parler de Marseille ce sera évoquer l’art, la musique, les performances artistiques et esthétiques, le partage, l’apprentissage… En un mot, la culture. Ce samedi 12 janvier, Marseille devient officiellement Capitale Européenne de la Culture.
Au programme, des centaines d’évènements programmés sur tout le territoire provençal, de la cité phocéenne à Aix-en-Provence en passant par Arles. Les habitants sont invités à ouvrir eux-mêmes les festivités, samedi, par une parade de lumières dans les quartiers Nord, puis une "grande clameur" dans le centre censée générer un mémorable "black-out" avant le feu d'artifice. 300 000 personnes sont attendues, dont le président de la République François Hollande.

« Prouver qu’on est capables »

D’un point de vue économique, la Chambre de commerce chiffre à un milliard d'euros les recettes directes attendues. La ville espère 2 à 3 millions de visiteurs et 20% d'emplois supplémentaires dans le secteur touristique.
Mais plus que des retombées économiques, la cité phocéenne attend de cet évènement qu’il redore l’image de la ville. « Il faut que la culture l'emporte sur les faits divers, hélas trop nombreux que nous avons dû supporter ces derniers mois », résume Jean-Claude Gaudin, le maire (UMP) de la ville. « On aime cette région et on a envie de sortir des clichés qu'on a trop souvent sur Marseille et le sud de la France », a pour sa part déclaré vendredi la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, sur RMC et BFM-TV.
Après avoir subi les contraintes liées aux importants travaux qui ont précédé le coup d’envoi, les commerçants, comme Nicolas Guyot, hôtelier dans le centre-ville, espèrent justement que l’évènement va attirer à Marseille « une nouvelle clientèle, qui vient découvrir la ville pour sa culture. On va prouver à un public averti et qui ne nous connaissait peut-être pas, qu'on est nous aussi "capables" ».

« Marseille a besoin de développer une image de sérieux »

Jacques Pfister, président de la chambre de commerce, souhaite qu’un autre aspect de l’image de la ville puisse évoluer avec cette manifestation : « Marseille a besoin de développer une image de sérieux. On a besoin de montrer qu'il y a ici une révolution urbaine et culturelle qui est en marche, parce que nous voulons plus de touristes et d'investisseurs. Le préjugé tenace sur Marseille, c'est que nous sommes le mauvais élève de la classe, et dissipé en plus. Lyon, Bordeaux, ce sont les bons élèves, toujours propres sur eux, et Marseille c'est plutôt le mauvais élève. Là, on a une occasion de montrer que l'on n’est pas si nul, et même que l'on peut être les premiers de la classe ».
Comme un symbole, les organisateurs ont voulu que la fête démarre dans les quartiers Nord de la ville, si souvent pointés du doigt pour des faits de délinquance. « Il y a là un formidable tissu associatif qui organise, tout au long de l'année, des projets. Croyez-moi, on est dans les quartiers Nord à l'avant-garde de la culture », assure sur RMC Samia Ghali, sénatrice-maire (PS) des 15e et 16e arrondissements de Marseille. Assurément, 2013 sera l’année de Marseille.

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La Rédaction

Philippe Gril avec Lionel Dian