Karadzic a rendez-vous avec le TPIY

Trois "Mères de Srebrenica" portant des portraits de Radovan Karadzic manifestent devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg, le 11 octobre 2012. - -
Radovan Karadzic, psychiatre de formation, est poursuivi devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie, entre 1992 et 1995.
Son procès s'est ouvert en octobre 2009 et l'accusé doit commencer mardi la présentation des éléments de preuve à décharge. Il doit notamment répondre du massacre de près de 8.000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica, dans l'est de la Bosnie, en juillet 1995, le pire massacre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
300 témoins pour la défense
Pour se défendre, Radovan Karadzic, dispose de 300 heures allouées par les juges, un temps identique à celui qui avait été donné à l'accusation, et compte appeler 300 témoins. Une façon de répondre point par point aux éléments à charges présentés entre avril 2010 et mai 2012.
Il devrait débuter mardi par une introduction de quatre heures avant d'appeler son premier témoin, Andreï Demurenko, un colonel russe de l'ONU qui était le chef d'état-major en 1995 pour le secteur de Sarajevo, ville assiégée par les forces serbes de 1992 à 1995.
Radovan Karadzic avait été arrêté en juillet 2008 à Belgrade où il vivait sous un faux nom et pratiquait la médecine alternative après s'être caché pendant treize ans. Il plaide non coupable.