Mutineries en Italie : la police recherche encore onze fugitifs

De la fumée depuis une des prisons italiennes de Rome lors des mutineries de mars. - Alberto Pizzoli - AFP
Mercredi soir, la police recherche italienne toujours onze fugitifs. Evadés de prisons lors des mutineries de ce lundi, ils appartiennent au groupe de 72 détenus qui ont tiré profit du chaos consécutif aux violences dans une prison de Foggia, dans le Sud-Est du pays, a précisé le ministère de la Justice.
Douze morts et quarante gardiens blessés
Parmi les onze qui restent introuvables figurent plusieurs hommes soupçonnés de liens avec le crime organisé ainsi qu'un homme de 36 ans, Cristoforo Aghilar, arrêté en octobre pour le meurtre de la mère de son ex petite amie.
Survenues dans 27 établissements, ces violences, suscitées par l'annonce des restrictions des visites dans les prisons pour limiter la propagation de l'épidémie de Covid-19, ont engendré la mort de douze détenus, notamment d'overdoses après que des infirmeries ont été pillées. Quarante gardiens de prison ont également été blessés, a précisé le ministre de la Justice Alfonso Bonafede.
Surpopulation carcérale
Environ 6.000 prisonniers ont pris part à ces émeutes, réclamant également une meilleure protection face au virus. Les autorités italiennes ont ainsi entamé les dépistages des détenus et la distribution de masques.
"Il est évident que de nombreux prisonniers s'inquiètent des conséquences sur leur santé du coronavirus, surtout dans les conditions de surpopulation" carcérale qu'affronte l'Italie. Car les prisons du pays comptent 51.000 places, pour un total de 61.000 détenus.