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Grèce

La Grèce toujours en proie à une dizaine d'incendies

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Les incendies déclenchés lundi dans le pays risquent d'être attisés par des vents forts, ce mercredi. Les températures extrêmes font également craindre de nouveaux départs de feu.

La situation ne s'améliore pas en Grèce. Les incendies commencés lundi continuent de faire rage dans le pays. Mardi, une cinquantaine de feux se sont déclenchés en seulement 24h sur tout le territoire, et une dizaine sont toujours en cours.

Le plus violent se situe actuellement dans la forêt de Dervenochoria, à 50 km au nord d'Athènes, où "d'importantes forces terrestres sont à l' œuvre et depuis les premières lueurs du jour", a précisé un porte-parole des sapeurs-pompiers, Vassilis Vathrakogiannis, lors d'un point-presse en début de matinée.

Cinq avions et huit hélicoptères ont été déployés pour tenter de maîtriser les flammes. Une "épaisse fumée" rend le ciel imperceptible et "l'air suffoquant" selon l'envoyée spéciale de BFMTV en Grèce, qui apparaît masquée pour se protéger.

Les renforts français arrivés sur place

L'autre front principal, autour de la station balnéaire de Loutraki, à environ 80 km de la capitale grecque, inquiète aussi les autorités car les flammes "se dirigent vers un dépôt pétrolier" selon Philippe-Pascal Besson, fondateur et président de pompier international au micro de BFMTV.

Un incendie s'est également déclenché mardi sur l'île touristique de Rhodes, au sud-est du pays. Même s'il ne menace pour le moment pas les zones résidentielles, il s'est étendu et progresse vers le centre de l'île.

Pour aider les 540 pompiers -qui ont été priés de repousser leur départ en vacances-, policiers et volontaires de la sécurité civile mobilisés sur tout le territoire, la France a envoyé des renforts aériens.

Deux Canadair, un avion de reconnaissance et dix-huit personnels dont pilotes, techniciens et logisticiens sont arrivés mardi soir vers 20h à Athènes. Ils devraient être opérationnels dans l'après-midi. L'Italie a également décidé d'apporter son aide dans le cadre du mécanisme européen de la Protection civile.

Les Grecs vont bel et bien avoir besoin de ce soutien pour faire face à une nouvelle journée de lutte ce mercredi. Malgré les largages réguliers d'eau pour éviter la propagation des flammes, le niveau de risque incendie reste de 4 sur 5, selon l'envoyée spéciale de BFMTV sur place.

Des vents "tourbillonnants" de 50 à 60 km/h

Les conditions météorologiques sont très défavorables. Des vents "tourbillonnants" de 50 à 60 km/h sont attendus aujourd'hui, couplés à une végétation très sèche. Ce qui rend propice une propagation rapide des flammes.

"C'est la pire des situations effectivement [...]. Ce vent tournant peut facilement transporter des braises à des centaines de mètres voire à des centaines de kilomètres", explique Loïc Rivières, spécialiste météo et climat BFMTV. Heureusement, le vent devrait progressivement s'affaiblir au cours de la journée.

Et comme tout le sud de l'Europe, la Grèce est coincée sous un dôme de chaleur qui fait grimper les températures. 37 à 38°C sont prévus dans l'après-midi. Un mercure qui devrait frôler les 44°C à partir de jeudi. Les pompiers ont donc mis en garde contre "le risque très élevé" de nouveaux incendies autour d'Athènes, de l'Attique, de la Crète (sud) et du sud de la péninsule du Péloponnèse.

Les incendies ont brûlé des maisons, entraîné la fermeture d'autoroutes et l'évacuation de plusieurs zones balnéaires ces derniers jours.

Juliette Brossault avec AFP