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France-Allemagne, un couple "compliqué" et "usé"

A la quasi unanimité, la presse évoque ce mardi un couple franco-allemand "usé".

A la quasi unanimité, la presse évoque ce mardi un couple franco-allemand "usé". - -

REVUE DE PRESSE - Ce 22 janvier marque le 50e anniversaire du Traité de l’Élysée, signé le 22 janvier 1963 et scellant l'amitié franco-allemande. Une amitié qui accuse "usure" et "déséquilibre", selon la presse française.

François Hollande et Angela Merkel fêtent aujourd'hui à Berlin le 50e anniversaire du Traité de l'Elysée, qui avait scellé le 22 janvier 1963 la réconciliation franco-allemande.

Mais derrière l’apparat des festivités se dévoile "un couple aux relations compliquées", "un couple usé", au sein duquel l'Allemagne a désormais pris "l'ascendant", selon la presse nationale et régionale de ce mardi.

"A bout de souffle"

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"Depuis un demi-siècle, les relations ont été compliquées et la période ne déroge pas à la règle", souligne d'entrée Dominique Seux dans Les Echos. "Une liaison compliquée", confirme Hervé Cannet, dans la Nouvelle République du Centre-Ouest.

Plutôt qu'un couple, Le Monde voit des : "Fremde Freunde : des amis qui restent étrangers l'un à l'autre."

Hervé Chabanet, dans le Journal de la Haute-Marne, reconnaît que "cinquante ans de vie commune, c'est en soi un succès" mais dénonce "des phénomènes d'usure." "Le couple franco-allemand n’a plus la même force qu’autrefois", assure Jean-Michel Servant pour le Midi-Libre.

Il "bat de l'aile", affirme Daniel Muraz (Courrier Picard). Il est "à bout de souffle", sur-renchérit Dominique Garraud (Charente Libre).

Avantage Allemagne

Et plusieurs éditorialistes de constater un couple déséquilibré, à commencer par Le Monde :"la France, déclassée économiquement par rapport à son voisin, a moins de force d'entraînement."

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"Rien sans l’Allemagne", assure pour sa part Vincent Giret dans Libération. "C’est une réalité parfois dure à avaler, mais la France ne peut plus rien ou presque sans s’être mise d’accord avec son puissant partenaire germanique."

"Nos voisins ont acquis un poids difficile à contester sur la scène européenne. La France, elle, a perdu de son ascendant", commente Philippe Waucampt dans le Républicain Lorrain.

"Le différentiel économique ne cesse de se creuser de part et d’autre du Rhin", déplore Dominique Garraud (Charente-Libre). Et "le choc des intérêts économiques contraires suffit à désagréger ce couple", note Jean-Michel Helvig, dans la République des Pyrénées.

Enfin, François Régis Hutin, dans Ouest-France, rappelle en ce jour anniversaire que: "l’union de la France et de l’Allemagne doit rester plus que jamais le moteur de cette association pacifique, inouïe dans l’histoire de l’humanité, l’Union européenne."