Fin de l'alerte au domicile des Hilli, près de Londres

La police britannique a levé lundi une alerte aux explosifs au domicile de la famille Hilli, victime en France de la tuerie de Chevaline, où aucun élément dangereux n'a été retrouvé. /Photo prise le 10 septembre 2012/REUTERS/Olivia Harris - -
LONDRES (Reuters) - La police britannique a levé lundi une alerte aux explosifs au domicile de la famille Hilli, victime en France de la tuerie de Chevaline, où aucun élément dangereux n'a été retrouvé, selon une porte-parole des forces de l'ordre.
A la suite de la découverte d'"éléments" suspects, un camion de déminage s'était garé dans la matinée devant la maison de Saad al Hilli, un ingénieur britannique d'origine irakienne retrouvé mort mercredi dernier sur les hauteurs du lac d'Annecy avec son épouse, sa belle-mère et un cycliste de passage.
Les deux filles du couple ont survécu.
Les policiers britanniques, qui perquisitionnent depuis plusieurs jours dans la maison de Claygate, avaient découvert ces éléments suspects "lorsque la perquisition a été étendue du bâtiment principal aux dépendances dans le jardin", a expliqué la porte-parole de la police du Surrey.
L'accès au village situé au sud-ouest de Londres avait alors été bouclé et les maisons voisines avaient été évacuées, avant que l'alerte ne soit levée.
"Les habitants évacués auparavant par précaution ont été autorisés à regagner leur domicile. Le cordon de sécurité autour de la résidence et du jardin restera en place tant que se poursuivra la perquisition", a ajouté la porte-parole.
Les enquêteurs français et britanniques poursuivent leurs investigations, en France et en Grande-Bretagne, avec pour pistes de travail, "sérieuses, intéressantes", la thèse d'un différend familial, un crime lié à la profession du père des fillettes "ou éventuellement ses origines irakiennes", a dit dimanche le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.
La fillette de sept ans grièvement blessée lors de la tuerie est sortie du coma artificiel dans lequel elle était maintenue au CHU de Grenoble et sera entendue par les enquêteurs dès que son état le permettra, a-t-il déclaré.
La soeur cadette de Zainab al Hilli, Zeena, quatre ans, qui a échappé au drame en se cachant sous les jambes de sa mère, a regagné le Royaume-Uni dimanche.
Saad al Hilli était ingénieur à Surrey Satellite Technology (SSTL), une entreprise de satellites basée dans le Surrey. Selon la presse britannique, il travaillait sur un contrat secret en relation avec l'industrie de défense britannique.
La police britannique s'est refusée à tout commentaire sur ces informations, ainsi que sur le passé de Saad al Hilli, qui était, selon certains médias, connus des services de sécurité et sous surveillance.
Michael Holden, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser