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Crash du MH17: revivez les événements du samedi 19 juillet

Hollande et Porochenko, lors des célébrations du D-Day, début juin 1014.

Hollande et Porochenko, lors des célébrations du D-Day, début juin 1014. - -

Les questions restent nombreuses au sur-lendemain du crash d'un avion de Malaysia Airlines qui a fait 298 morts jeudi, sur une zone en guerre d'Ukraine. Certains des enquêteurs internationaux dépêchés sur place ont commencé leur travail.

Les enquêteurs et observateurs internationaux ont commencé à arriver, ce samedi, à Kiev, en espérant pouvoir se rendre sur le lieu du crash de l'avion malaisien, probablement abattu par un missile, dans l'est de l'Ukraine.

Les Pays-Bas, qui comptait 189 ressortissants parmi les 302 personnes à bord - toutes mortes -, ont envoyé une équipe du Bureau néerlandais pour la sécurité, accompagnée du ministre des Affaires étrangères Frans Timmermans. La Malaisie a elle envoyé une équipe de 62 personnes, attendue samedi dans la capitale ukrainienne. L'appareil appartenait à Malaysia Airlines, contrôlée indirectement par l'Etat.

Sur le site de la catastrophe, les pompiers locaux ont marqué d'un bâton surmonté d'un petit chiffon blanc les emplacements des restes humains des victimes, disséminés sur plusieurs kilomètres carrés.

Sur le plan géopolitique la tension est monté d'un cran entre les Etats-Unis et la Russie, Barack Obama ayant directement interpellé Vladimir Poutine vendredi.

>> Ce direct est désormais terminé, merci à vous de l'avoir suivi.

19h - Vladimir Poutine "doit prendre ses responsabilités"

C'est ce que réclame le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. Selon lui, le président russe doit faciliter l'accès au site de l'accident de l'avion malaisien dans l'est de l'Ukraine, un territoire contrôlé par les rebelles prorusses, afin que les corps des victimes puissent être évacués.

"Il doit prendre ses responsabilités à l'égard des rebelles", a-t-il déclaré à La Haye après avoir eu une "conversation téléphonique très intense avec le président russe". "Il doit montrer au monde et aux Pays-Bas qu'il fait ce qu'on attend de lui, qu'il fait ce qui doit être fait", a-t-il ajouté, après que les rebelles eurent entravé l'accès au site de l'accident de l'avion malaisien qui a causé la mort de 298 personnes jeudi, dont 192 Néerlandais.

18h50 - Enquête: Hollande et son homologue ukrainien tapent du poing

François Hollande et le président ukrainien Petro Porochenko n'accepteront "aucune entrave au travail des enquêteurs" et soulignent "l'importance cruciale" de "preuves indiscutables" pour élucider le crash de l'avion malaisien en Ukraine, a indiqué ce samedi l'Elysée ; à l'issue d'un entretien entre les deux hommes.

Afin d'établir "des preuves indiscutables", "aucune entrave du travail des enquêteurs de l'OACI ou des observateurs de l'OSCE ne peut être tolérée", selon l'annonce présidentielle.

18h - Crise en Ukraine: Washington et Moscou useront de leur influence. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry sont convenus au cours d'une conversation au téléphone ce samedi que la Russie et les États-Unis useraient de leur influence pour faire cesser les violences en Ukraine.

"Messieurs Lavrov et Kerry sont convenus d'utiliser l'influence de la Russie et des Etats-Unis sur les parties s'opposant en Ukraine pour les encourager" à arrêter les combats et à négocier, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères, évoquant une discussion "franche et sans détour" entre les deux hommes. 

Les deux diplomates sont également tombés d'accord sur "la nécessité d'une enquête internationale équitable, ouverte et indépendante" pour faire la lumière sur le crash jeudi de l'avion de ligne de Malaysia Airlines dans l'Est ukrainien, alors que Kiev et les rebelles s'accusent mutuellement de la responsabilité de cette tragédie.

17h - Kiev veut que les séparatistes soient considérés comme des "terroristes"

Kiev veut que les républiques séparatistes autoproclamées de Donetsk et de Lougansk soient considérées par la communauté internationale comme des "organisations terroristes" et prépare des requêtes dans ce sens, a indiqué samedi la présidence.

"On prépare des requêtes juridiques internationales pour que les soi-disant républiques populaires de Donetsk et de Lougansk soient reconnues comme organisations terroristes dans le monde", a souligné le président Petro Porochenko lors d'une rencontre avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans après le crash jeudi de l'avion malaisien qui effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, très probablement abattu par un missile tiré dans une zone contrôlée par les rebelles dans l'est de l'Ukraine.

Parmi les 298 occupants à bord qui ont tous péri, il y avait 192 Néerlandais. "Les terroristes doivent être jugés", a poursuivi le président.

16h - Comment reconnaître les victimes? La police néerlandaise a envoyé samedi des équipes rendre visite aux familles des victimes décédées dans le crash du vol MH17 afin de récolter des informations qui permettront d'identifier les corps, comme des tatouages, des cicatrices ou des échantillons ADN.

"Ce matin, nous avons envoyé 80 enquêteurs qui travaillent en équipe afin de visiter 40 adresses", a déclaré le porte-parole de la police criminelle, Ad Kraszewski. Au cours des prochains jours, la police va rendre visite aux familles des 192 Néerlandais décédés dans le crash du vol MH17 jeudi dans l'est de l'Ukraine, une zone occupée par les rebelles pro-russes.

Ces enquêteurs seront les premières personnes de référence pour les familles en cas de questions au sujet du long processus d'identification des nombreuses victimes et ce, "jusqu'au retour du corps aux Pays-Bas et sa restitution à la famille", selon la même source.

15h15 - Un proche des victimes de la première catastrophe s'exprime

Ghyslain Wattrelos, mari et père de passagers français du premier avion disparu de la Malaysia Airlines, a ressenti le besoin de parler après le nouveau crash subi par la compagnie, en Ukraine. Il s'est confié pour la première fois à BFMTV.

13h50 - Les corps des passagers du vol MH17 partent pour la morgue sous haute surveillance. Leurs uniformes bleus contrastent avec la blondeur des blés, leurs gestes sont lents pour enfiler leurs gants comme pour se saisir des corps. A Grabove, les secouristes ont entamé le ramassage des restes humains des 298 passagers du vol MH17, qui gisent depuis bientôt deux jours dans la campagne ukrainienne.

Ci-dessous, un tweet de Christopher Miller, correspondant de Mashable: " Au moins 60 corps enveloppés et placés sur le bord de la route. Personne ne peut dire où ils vont."

At least another 60 bodies bagged and placed at side of the road here. Nobody will say where they are going. #MH17 pic.twitter.com/Vo4mB9Ez0m
— Christopher Miller (@ChristopherJM) July 19, 2014

13h30 - Merkel et Poutine d'accord pour une enquête internationale sous la direction de l'OACI.

Au cours d'un entretien téléphonique, "les deux dirigeants sont tombés d'accord pour qu'une commission internationale, indépendante sous la direction de l'OACI puisse avoir rapidement accès au lieu de l'accident de l'avion de Malaysia Airlines dans l'est de l'Ukraine, pour éclaircir les circonstances de la chute et dégager les victimes", a indiqué le gouvernement allemand dans un communiqué.

11h05 - Conférence de presse du ministre malaisien des Transports

Après avoir adressé ses condoléances aux familles et proches des victimes, le ministre des Transports malaisien, Liow Tiong Lai, a dit que la liste des passagers du vol MH17 serait rendue publique, après la conférence de presse.

• "Le monde entier à une obligation morale", vis-à-vis des victimes du crash. Le ministre a indiqué qu'il allait se rendre sur les lieux du drame avec les enquêteurs malaisiens, mais qu'il n'avait "pas encore accès au site du crash". "Toute interférence serait une trahison vis

• Revenant sur le plan de vol de l'avion, le ministre a indiqué que celui-ci a été "approuvé et vérifié". "L'avion ne s'est jamais écarté du périmètre de sûreté aérien", "la route empruntée par l'avion était considérée comme sûre", a-t-il continué. "Les règles ont été respectées dans les airs, mais elles ont été bafouées au sol", a-t-il constaté. "Près de quinze avions de différentes compagnies ont utilisé la même route, c'est un peu comme une autoroute aérienne".

Le ministre a aussi confirmé que "la tour de contrôle a demandé de descendre à 3 300 pieds", mais qu'il s'agit là d'une procédure habituelle. "Le vol MH17 n'a pas dévié de son plan de vol, il n'y avait pas d'ouragan", a-t-il ajouté.

• Le problème de la préservation des preuves. "Nous devons faire en sorte que les preuves ne soient pas dispersées, ceci est essentiel pour que la justice triomphe", a-t-il continué. "Tous les coupables doivent être trouvés et punis".

• Concernant les boîtes noires, "nous n'avons pas d'informations", a indiqué le ministre.

10h38 - Kiev accuse les rebelles de détruire "avec le soutien de la Russie" les "preuves de ce crime international".

"Les terroristes ont transporté 38 corps de victimes à la morgue de Donetsk, où des spécialistes parlant avec un net accent russe ont déclaré qu'ils procéderaient à leur autopsie. Les terroristes cherchent aussi des moyens de transport à grande capacité pour transporter les restes de l'avion en Russie", indique le gouvernement dans une déclaration officielle.

9h15 - Six experts du sida se trouvaient à bord de l'avion et nons pas une centaine come l'avait évoqué prédédemment la présidente de la Société internationale sur le Sida (IAS).

9h - Accord avec les séparatistes sur une "zone de sécurité" autour du site du crash.

Les membres du "groupe de contact" comprenant l'Ukraine, la Russie et l'OSCE sont parvenus à un accord avec les séparatistes prorusses sur la mise en place d'une zone de sécurité autour du site du crash de l'avion malaisien, a annoncé le chef des services de sécurité ukrainiens.

Les entretiens avec les séparatistes ont abouti à la création d'une zone de sécurité de 20 km "pour que l'Ukraine puisse remplir l'objectif essentiel: (...) identifier les corps et les remettre aux familles", a indiqué M. Valentyn Nalyvaïtchenko sur la première chaîne de télévision ukrainienne, dans la nuit de vendredi à samedi.

7h30 - Arrivée des enquêteurs internationaux

Les premiers observateurs internationaux étaient arrivés sur place, près de la frontière russe, vendredi: une trentaine de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et quatre représentants de l'agence de l'aviation ukrainienne.

Comme d'autres dirigeants, le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont souligné, lors d'une conversation téléphonique, la nécessité de garantir aux enquêteurs "un accès complet, illimité et sécurisé" au site sur lequel l'avion s'est écrasé.

D. N. & Jé. M.