Jan Jambon rétropédale sur sa comparaison d'Abdeslam avec les juifs qui se sont cachés des nazis

Le ministre de l'Intérieur belge a précisé ses propos de samedi, indiquant qu'il se "référait au mécanisme de se cacher" sans vouloir établir de stricte équivalence entre les deux situations.

La comparaison opérée samedi sur la chaîne flamande VTM Nieuws par le ministre de l'Intérieur belge qui établissait un parallèle entre l'attitude des terroristes islamistes, dont Salah Abdeslam avec celle "des juifs qui se sont cachés pendant pendant l'occupation nazie", a soulevé une vague d'indignation. Le quotidien israélien Haaretz a exprimé sa désapprobation. Le ministre est finalement revenu jeudi sur ses déclarations dans le journal de 8 heures de Bel RTL pour en préciser le sens:

"Quelqu'un qui se cache et reçoit le soutien de la population peut rester longtemps dans la clandestinité. Parfois, je fais la comparaison avec les nombreux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Certains sont restés dans la clandestinité pendant quatre ans. Pourtant, il y avait un régime de terreur qui était constamment à leur recherche, et heureusement ils n'ont jamais été trouvés".

Le précédent de 2001

Mercredi, le porte-parole du ministre de l'Intérieur avait déjà précisé "qu'il n'y avait pas d'intention de la part de Jan Jambon d'offenser les juifs belges, au contraire". "Il se référait seulement à des éléments factuels de l'histoire belge: à savoir le fait que procurer un refuge, caché des gens, était quelque chose de positif, mais que ce qui se passait aujourd'hui à Bruxelles ne l'est pas," a ajouté le responsable;

Haaretz rappelle aussi qu'en 2001 Jan Jambon avait déjà été critiqué pour sa prise de parole lors du jubilé du Mouvement populaire flamand (Vlaamse Volksbeweging), dont les volontaires s'étaient battus avec les nazis sur le front de l'est pendant la Seconde Guerre mondiale. Le ministre a toutefois quitté ce mouvement séparatiste en 2006.

D. N.