Autriche : la chancellerie renonce à se doter d'un muret anti-attentats

Le chancelier autrichien Christian Kern - AFP
En pleine campagne électorale, la chancellerie autrichienne a annoncé jeudi renoncer à la construction d'un muret anti-attentats devant plusieurs bâtiments officiels.
Le lancement en plein mois d'août de travaux de construction d'un muret de 80 cm de haut pour sécuriser les entrées de la chancellerie, de la présidence et des principaux ministères autrichiens a remis le feu aux poudres.
"On a assez dit à la population que les dispositifs anti-attentats n'étaient pas nécessaires dans les zones piétonnes très fréquentées. Pourquoi le gouvernement a-t-il peur ?", s'est indigné le Kronen Zeitung.
La protection, d'un montant de 1,5 million d'euros, se justifiait selon le gouvernement parce que les abords de ces bâtiments-clés, situés au coeur de la ville, sont librement accessibles à pied et en véhicule et ne disposent d'aucun dispositif physique de protection, contrairement à de nombreux pays d'Europe.
Alors que le chantier est largement entamé, matérialisé par une tranchée béante, la chancellerie a finalement annoncé jeudi arrêter les travaux et rechercher des solutions "alternatives".