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Attentats de Copenhague: 500 personnes à l'enterrement du tueur présumé

L'enterrement de l'auteur présumé des attentats de Copenhague, Omar El-Hussein, vendredi 20 février 2015.

L'enterrement de l'auteur présumé des attentats de Copenhague, Omar El-Hussein, vendredi 20 février 2015. - Nils Meilvang - Scanpix Denmark - AFP

Omar El-Hussein, l'auteur présumé des attentats de Copenhague dans lesquels deux personnes ont perdu la vie, a été enterré vendredi dans un cimetière musulman en dehors de la capitale danoise.

Quelque 500 personnes ont participé vendredi au Danemark à l'enterrement de l'auteur présumé des attentats du weekend dernier, Omar El-Hussein, alors que la police danoise a confirmé vendredi que son ADN avait été retrouvé sur le lieu de la première attaque.

Tué dimanche dernier lors d'un échange de tirs avec la police, le jeune homme de 22 ans - né au Danemark et d'origine palestinienne - a été enterré dans l'après-midi dans le cimetière musulman de Brøndby (ouest de Copenhague), près d'une bretelle d'autoroute.

Tombe anonyme

Près de 500 personnes se sont recueillies devant la tombe restée anonyme, sans plaque. Une brève cérémonie avait été célébrée à la mosquée avant la mise en terre, à la suite de la prière du vendredi. Nombre des personnes présentes priaient dehors sur de grands tapis. Des enfants étaient là également.

A la sortie de la mosquée, d'où le corbillard contenant la dépouille mortelle est parti, nombreux étaient les jeunes hommes en pantalon de survêtement ou pantalon large, baskets aux pieds. "Il y avait beaucoup de jeunes gens qu'on ne voit pas d'habitude. Ils étaient là parce qu'ils connaissaient Omar (El-Hussein), certains d'entre eux étaient membres de gangs", a dit à l'AFP un homme de 30 ans, originaire d'Afrique de l'Est, qui a refusé de donner son nom et a affirmé fréquenter la mosquée chaque vendredi. "Eux aussi sont mes frères parce qu'ils croient en Allah et dans le prophète Mohammed, mais leur style de vie n'a pas grand-chose à voir avec l'islam", a-t-il ajouté.

Un responsable des services funéraires de la communauté islamique danoise, Kasem Said Ahmad avait, avant l'enterrement, affirmé au quotidien Jyllands-Posten que les personnes viendraient "pour soutenir sa famille, pas lui".

Appel à témoins

Samedi dernier, le tueur présumé s'est d'abord attaqué à un centre culturel où avait lieu un débat sur la liberté d'expression. Il a tiré 28 fois contre le bâtiment avec un M 95, un fusil très puissant retrouvé ensuite par la police. L'une des balles a été fatale à un réalisateur danois de 55 ans, Finn Nørgaard, qui sera inhumé mardi. Quelques heures plus tard, le tueur était devant la grande synagogue de Copenhague avec deux pistolets, et a tué l'homme qui assurait la sécurité d'une bar-mitzvah. Sa victime Dan Uzan, un juif de 37 ans, a été enterrée mercredi en présence du chef du gouvernement danois.

Les enquêteurs ont affirmé vendredi que l'ADN d'Omar El-Hussein avait été retrouvé sur les lieux de la première attaque, et qu'il se serait rendu autour de la synagogue juste avant l'attentat. Samedi dernier, "entre 23h25 (heure locale et de Paris) et l'infraction à 0h41, il a fait du vélo dans le périmètre (autour de la synagogue). Nous avons l'impression qu'il était là en reconnaissance avant la fusillade, faisant des allées-et-venues à vélo (...) et pouvait bien voir le garde et la police devant la synagogue", a précisé dans un communiqué l'inspecteur chargé de l'enquête, Jørgen Skov.

La police danoise a lancé un appel à témoins, diffusant des photos du tueur présumé.

V.R. avec AFP