Royaume-Uni: un bébé dans un état critique à cause d'une dose de paracétamol 10 fois trop élevée à l'hôpital

Un nourrisson âgé de seulement huit semaines se trouve dans un état particulièrement grave suite à un mauvais dosage de paracétamol lors d'une "intervention chirurgicale de routine". Actuellement sédaté, il pourrait présenter d'importantes séquelles à son réveil.

Ils vivent un véritable enfer. Pour Hira et Ahad Ul Hassan, les parents du petit Zohan âgé de huit semaines et originaires de Ayr (Royaume-Uni), le quotidien est devenu particulièrement difficile. Depuis le 18 mars dernier et à la suite d'une intervention chirurgicale visant à réduire une hernie située dans le ventre du bébé, rapportent la BBC et le Daily Mail, le nourrisson est comateux.

En cause, un surdosage de paracétamol au cours de l'opération: 200 milligrammes contre 20 normalement, soit dix fois la dose préconisée pour un si petit organisme. Les parents de l'enfant racontent à la BBC que l'anesthésiste de l'hôpital pour enfants de Glasgow, où le petit Zohan a été opéré, a reconnu une "grosse erreur".

"Il n'y a plus rien dans notre vie"

Depuis le placement de Zohan en néonatalogie, Hira et Ahad s'attendent constamment au pire. Même si leur bébé est dorénavant surveillé, pour eux, le mal est fait. Il leur est impossible de faire confiance aux équipes de l'hôpital.

"Nous voulons voir les visages de tous ceux qui touchent notre bébé et nous voulons vérifier chaque médicament donné", confie le père de Zohan à la BBC. "Nous avons l’impression qu’il n’y a plus rien dans notre vie, il est notre seul enfant", indique-t-il.

Malgré les excuses qui leur ont été présentées par les médecins, dont Claire Harrow, directrice adjointe du service de réanimation à Glasgow, Zohan devra peut-être vivre avec de lourdes séquelles.

Personne ne sait encore si, au regard de l'emprisonnement subi, le petit garçon retrouvera une vie normale. Et pour cause, une IRM a révélé un "gonflement du cerveau", rapporte la BBC. Un gonflement totalement anormal qui inquiète ses parents en attente de réponses à leurs questionnements.

"Il y aura aussi d’autres dégâts, mais ils ne peuvent pas le dire pour le moment. Il n’y a pas de traitement. C’est la première fois que cela se produit dans cet hôpital et il n’y a rien dans le passé qui pourrait nous permettre de savoir pourquoi cela s’est produit", ont ajouté Hira et Ahad Ul Hassan au micro de nos confrères anglais.

De son côté, l'hôpital a annoncé avoir lancé une enquête afin d'en apprendre davantage sur les circonstances de l'incident.

Camille Dubuffet