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Royaume-Uni

Covid-19: Downing Street privé de Noël cette année après la polémique des fêtes de 2020

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À Londres, le Premier ministre britannique et ses équipes devront faire profil bas cette année pour les fêtes de Noël, après une polémique survenue l'année dernière avant les fêtes.

Downing Street ne fêtera pas Noël cette année. Cette décision a été prise après la polémique survenue à la suite d'un rassemblement le 18 décembre 2020, dans une période de strictes restrictions liées à la pandémie de coronavirus.

"Il n'y a aucun plan pour ça", a déclaré le porte-parole du Premier ministre britannique Boris Johnson, interrogé par des journalistes vendredi sur la tenue d'une fête de Noël à Downing Street.

Il a indiqué que cette décision a été prise "suite au plan B", une série de restrictions annoncée par le gouvernement mercredi pour ralentir la poussée du variant Omicron, et à la suite des "dernières données dont nous disposons" sur la situation sanitaire.

50.000 contaminations au quotidien

Le Royaume-Uni est l'un des pays les plus touchés par la pandémie, qui y a fait plus de 146.000 morts. Près de 50.000 nouvelles contaminations sont enregistrées quotidiennement.

Afin d'enrayer la propagation du variant Omicron, le gouvernement a annoncé l'introduction du passeport vaccinal pour certains grands rassemblements. Il recommande aussi le retour au télétravail à partir de lundi, sans toutefois déconseiller les traditionnelles fêtes de Noël entre collègues, ce qui lui a valu des critiques.

La baisse de popularité de Johnson

Le gouvernement est en outre accusé de ne pas respecter ses propres règles après que des médias ont révélé que plusieurs fêtes ou rassemblements auraient été organisés l'hiver dernier, au moment où les Britanniques étaient priés de ne pas voir leurs proches. Le gouvernement conservateur avait déjà été mis en cause par le passé pour d'autres violations aux restrictions anti-Covid.

Ce nouveau scandale a nui à la popularité de Boris Johnson, au plus bas depuis qu'il est Premier ministre, indique un sondage YouGov paru vendredi qui indique que deux tiers des Britanniques (66%) ont désormais une opinion défavorable de lui.

Une de ses conseillères, qui avait plaisanté à propos d'une fête qui aurait eu lieu à Downing Street le 18 décembre, a démissionné.

Cette semaine, Boris Johnson s'est excusé et a annoncé une enquête interne menée par le plus haut fonctionnaire britannique, Simon Case, promettant des "conséquences" pour ceux qui n'auraient pas respecté les règles. Selon son porte-parole, le Premier ministre a cependant renouvelé sa confiance à son chef de la communication, Jack Doyle, qui aurait remis des récompenses lors de l'événement du 18 décembre.

Lina Fourneau avec AFP