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2013 : Marseille, Capitale Européenne de la Culture

Notre-Dame de la Garde, à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Notre-Dame de la Garde, à Marseille (Bouches-du-Rhône) - -

2013, l'année de Marseille ? La cité phocéenne sera Capitale Européenne de la Culture à partir du 12 janvier. Manifestations, expositions et évènements culturels rythmeront l'année. Une bouffée d'air pour une ville marquée par de nombreux fais divers tragiques en 2012.

Meurtres et règlements de comptes à répétition, policiers ripoux de la Bac Nord… Marseille a tourné la page d’une année 2012 chaotique, et se veut optimiste pour 2013. La cité phocéenne veut profiter de sa désignation comme Capitale Européenne de la Culture pour montrer son plus beau visage. Des centaines de spectacles, expositions et événements culturels vont rythmer l’année à Marseille mais aussi à Aix-en-Provence et à Arles notamment. Le coup d’envoi sera donné le week-end des 12 et 13 janvier prochains. 500 000 personnes sont attendues dans le centre-ville de Marseille lors de ce week-end d'inauguration.

« Ça doit remplir les restaurants, les hôtels »

Pour préparer ce rendez-vous, la ville a bénéficié de 600 millions d’euros d’investissements ces 5 dernières années, afin de rénover des quartiers tels que le Vieux-Port, ou pour construire des édifices culturels notamment. « Il n'y a pas une ville en France qui a reçu autant d'argent pendant cette période de crise, rappelle Renaud Muselier, député (UMP) des Bouches-du-Rhône et délégué spécial Marseille-Provence 2013 auprès de la mairie. Si on accueille 10 millions de visiteurs, ça doit remplir les restaurants, les hôtels. Et puis au-delà de ça, vous avez un impact direct parce qu'il y aura des manifestations au rayonnement médiatique. Donc si vous additionnez ces 10 millions de visiteurs et toutes ces heures d'antennes télés ou radiodiffusées dans le monde entier, je crois que tous les Marseillais s'y retrouveront ».

Les visiteurs vont-ils consommer ?

Les commerçants sont, eux, plus dubitatifs que leur élu. Jo, restaurateur sur le Vieux-Port, ne voit pour l’instant que les dégats causés sur son chiffre d’affaires par les travaux : « On a eu une perte de bénéfice de 60%. J'espère qu'on va le combler. Il y en a (des commerçants, NDLR) qui y croient, d'autres non. Moi, je suis un peu sceptique. Je ne sais pas ce que c'est que la "capitale de la culture". Peut-être qu'on est mal renseignés », regrette-t-il au micro du reporter de RMC. « Je pense que la curiosité va amener du monde, anticipe Christine, gérante d’un bar-tabac. Maintenant, je ne suis pas sûr que ces gens vont consommer dans des bistrots ou des restaurants, à cause du manque d'argent ».
Jacques, serveur dans une brasserie, est plus optimiste : « Cela ne peut faire que du bien, au moins pour l'image de la ville. Marseille, ce n'est pas ce qu'on croit, ou ce qu'il se dit à la télé. Il y a des gens qui y vivent, qui aiment leur ville. Ils n'ont pas les kalachnikovs à la main ».

Philippe Gril avec Lionel Dian