Espagne: un parti régional relance les négociations pour former un gouvernement

Antonio Hernando, le porte-parole du Parti socialiste en Espagne. - PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP
Un petit parti régional, Compromis, a relancé mardi les négociations pour trouver un gouvernement en Espagne, en proposant un accord in extremis aux formations de gauche pour éviter la tenue d'élections anticipées.
"Nous pouvons encore éviter la tenue d'élections", a dit mardi matin Antonio Hernando, porte-parole socialiste, assurant que sa formation était déjà d'accord avec la plupart des points proposés par le parti régionaliste de gauche Compromis.
La proposition de Compromis est intervenue alors que le roi devait achever mardi soir une série d'entretiens avec les dirigeants politiques espagnols après laquelle il pourrait annoncer la tenue de nouvelles élections en juin, faute d'accord pour la formation d'un gouvernement. Les législatives du 20 décembre avaient laissé un parlement fragmenté, sans majorité claire.
Le PSOE accepterait l'accord qui prévoit des mesures d'urgence sociale, de lutte contre la corruption ou de "régénération démocratique", en échange de la formation d'un gouvernement dirigé par le PSOE et des personnalités "indépendantes", a expliqué M. Hernando. Podemos a jugé l'initiative de Compromis "intéressante", mais assuré sur son compte Twitter qu'il n'était pas favorable à un "gouvernement du PSOE en minorité", sans cependant préciser s'il acceptait de discuter sur cette base.
Compromis, un parti de la région de Valence, sur la côté méditerranéenne, propose la formation d'un gouvernement de coalition composé de partis de gauche: les socialistes, Podemos (gauche radicale) et Izquierda unida (Gauche unie, écolo-communiste) notamment.