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Espagne: le beau-frère du roi peut rester en liberté sous caution

Le beau-frère du roi d'Espagne, Inaki Urdangarin, arrive au tribunal de Palma de Majorque, le 23 février 2017

Le beau-frère du roi d'Espagne, Inaki Urdangarin, arrive au tribunal de Palma de Majorque, le 23 février 2017 - JAIME REINA, AFP

Le beau frère du roi d'Espagne, condamné à 6 ans de prison ferme, pourra rester en liberté si il verse une caution de 200.000 euros.

Le beau-frère du roi d'Espagne, Inaki Urdangarin, condamné à six ans de prison, peut rester en liberté s'il verse une caution de 200.000 euros en attendant le résultat d'un recours, selon des réquisitions jeudi du parquet.

Le mari de l'infante Cristina avait été condamné, le 17 février, à six ans et trois mois de prison et une amende de 512.000 euros, mais son avocat avait annoncé son intention de faire appel. Il a été reconnu coupable notamment de prévarication, détournement de fonds publics, fraude fiscale et trafic d'influence. Ils étaient accusés d'avoir détourné six millions d'euros de fonds publics.

200.000 euros de caution

Mais le tribunal des Iles Baléares à Palma de Majorque doit encore décider s'il commence à purger immédiatement la peine à laquelle il a été condamné ou s'il peut attendre en liberté une décision de justice définitive.

Lors d'une comparution à huis clos, le procureur anticorruption Pedro Horrach n'a finalement pas demandé l'entrée en prison immédiate de Inaki Urdangarin, alors qu'il l'avait auparavant envisagée.

Selon le parquet, le procureur a requis le maintien en liberté de Inaki Urdangarin s'il verse une caution de 200.000 euros, jusqu'à ce que la Cour suprême tranche sur son sort. Les trois juges ne peuvent, en principe, l'envoyer en prison si les différentes parties ne l'ont pas sollicité. Le beau-frère du roi pourrait cependant être écroué le temps de verser l'éventuelle caution.

Huées des manifestants

"Le tribunal ne pourra jamais aller au-delà de ce qui est demandé", a commenté avec satisfaction un des avocats de l'infante Cristina, Pau Molins, devant la presse.

A son entrée au tribunal dans la matinée, Inaki Urdangarin a dû essuyer des huées de manifestants qui le traitaient de "voleur".

L'infante Cristina a, elle, été relaxée, après avoir été soupçonnée de fraude fiscale. Elle a cependant dû payer une amende de 265.000 euros du fait de sa "responsabilité civile solidaire" avec son mari.

Bannis de tous les actes officiels de la royauté, Cristina, 51 ans, et Inaki, 49, vivent en Suisse depuis 2013 avec leurs quatre enfants.

G.D. avec AFP