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Entrée des musulmans aux Etats-Unis: Trump fera une "exception" pour le maire de Londres

Donald Trump donne un discours à Lynden, dans l'Etat de Washington le 7 mai 2016.

Donald Trump donne un discours à Lynden, dans l'Etat de Washington le 7 mai 2016. - MATT MILLS MCKNIGHT - GETTY IMAGES NORTH AMERICA - AFP

En décembre, Donald Trump voulait empêcher tous les musulmans d'entrer aux Etats-Unis. En mai, il voit les choses différemment dès lors qu'il s'agit du nouveau maire de Londres.

Donald Trump a indiqué lundi au New York Times que s’il était élu président, Sadiq Khan ferait partie des exceptions à sa proposition d’interdire "totalement et complètement" l’accès du territoire américain aux musulmans. Une proposition formulée le 7 décembre dernier, soit quelques semaines après les attentats de Paris et cinq jours après la fusillade de San Bernardino, en Californie. Il justifiait cette suggestion par une supposée "haine" vouée par l’ensemble des musulmans aux Etats-Unis.

"Si Trump gagne, j'irai visiter les Etats-Unis avant"

Cependant, il n’imaginait probablement pas, alors, que les Londoniens éliraient à la tête de leur conseil municipal un maire musulman d’origine pakistanaise moins de six mois après cette déclaration à l’emporte-pièces. C’est pourtant ce qui est arrivé le 6 mai dernier avec la victoire du travailliste Sadiq Khan contre le conservateur Zac Goldsmith.

Peu après que les urnes ont rendu leur verdict, Sadiq Khan s’émouvait d’ailleurs dans les colonnes du TIME des propos de Donald Trump:

"C’est clair, j’irai visiter les Etats-Unis avant le mois de janvier en cas de victoire de Donald Trump. Je veux aller en Amérique pour rencontrer et échanger avec les maires locaux. Si Donald Trump devient président, on m’empêchera de faire ce voyage en raison de ma foi, ce qui implique que je ne pourrai pas discuter avec des maires américains et partager mes vues avec eux."

Trump, admirateur de Khan

Qu’il se rassure donc, Donald Trump l’a visiblement à la bonne…au point qu’il est disposé à le laisser pénétrer le territoire américain sous son éventuel mandat: "Il y a toujours des exceptions" a-t-il expliqué au New York Times. Enthousiaste, le dernier candidat à l’investiture républicaine pour la Présidentielle 2016 poursuit:

"J’étais heureux de la victoire de Sadiq Khan. Je pense que c’est très bien, et je luis souhaite d’être un bon maire parce que franchement ce serait une très bonne chose. On dirige toujours par l’exemple donc s’il fait du bon boulot, ce sera génial."

Si elle se produisait, leur poignée de mains pourrait tout de même être des plus fraîches. Le moins que l'on puisse dire en tout cas, c'est que le profil de Sadiq Khan, issu d'une famille modeste, tranche avec celui du roi de l'immobilier new-yorkais...

R.V