"El Celler de Can Roca" devient le meilleur restaurant du monde

- - Miguel Medina - AFP
L'influent classement "50 Best" a décerné lundi soir à Londres le prix du "meilleur restaurant du monde". Et c'est l'établissement espagnol "El Celler de Can Roca" qui a été sacré par ce hit parade de la gastronomie mondiale.
Le restaurant des frères Roca, où Joan dirige les cuisines, Jordi est le pâtissier et Josep le chef-sommelier, retrouve un titre qu'il avait déjà obtenu en 2013.
Il succède à "Noma"
En 2014, le classement, organisé par le groupe britannique de médias et d'événementiel William Reed, avait couronné l'établissement "Noma" du chef René Redzepi, situé dans un entrepôt maritime rénové de Copenhague. La table danoise avait déjà été sacrée en 2010, 2011 et 2012.
L'intégralité du top 50 est à retrouver sur le site officiel de l'événement.
Dans le classement des 50e à 100e, dévoilé plus tôt, figurent seulement trois tables françaises contre 7 en 2014. On retrouve le prestigieux "Septime" en recul de 5 places à la 57e position, alors que "L'atelier de Joël Robuchon" dégringole de 32 places à la 63e position, devant la Roannaise "Maison Troisgros", qui entre à la 78e place du classement. Les restaurants de Michel Bras à Laguiole, et Alain Ducasse au Plaza Athénée font partie des sortants.
Un classement controversé
Ce "baromètre annuel du goût gastronomique", tel que le définissent les organisateurs, a acquis une notoriété et une influence croissantes depuis son lancement en 2002, initialement dans le cadre du magazine Restaurant. mais il est accusé de ne reposer sur "aucun critère gastronomique, déontologique et encore moins sanitaire". Figurer dans ce classement, c'est l'assurance de retombées positives en termes de réservations, soulignent les organisateurs, mais aussi, d'une manière générale, les chefs eux-mêmes. Mais "50 Best", soit littéralement "Les cinquante meilleurs (restaurants du monde)", s'est aussi fait des ennemis, principalement en France, pays peu représenté dans le palmarès 2014 (cinq restaurants, aucun dans les dix premiers), et jamais couronné.
Les critiques portent notamment sur la méthodologie retenue, puisqu'elle ne repose sur aucun critère et que le jury compte des chefs eux-mêmes susceptibles de figurer dans la liste. Une pétition lancée sur internet pour demander aux "partenaires publics et privés du classement d'arrêter de financer et de soutenir ce classement opaque" réunissait lundi plus de 360 signataires, dont les chefs français Jöel Robuchon et italien Giancarlo Perbellini.