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Ebola: les erreurs se multiplient sur le sol américain

Une deuxième soignante a été contaminée par le virus Ebola aux Etats-Unis.

Une deuxième soignante a été contaminée par le virus Ebola aux Etats-Unis. - BFMTV

Une seconde aide-soignante, Amber Vinson, a été contaminée par le virus Ebola dans un hôpital du Texas. Les deux femmes ont été en contact avec Thomas Duncan, le Libérien décédé le 8 octobre Les États-Unis accroissent les mesures de sécurité, pourtant, les erreurs se multiplient.

Jugée "très inquiétante", la deuxième contamination par le virus Ebola sur le sol américain a poussé les autorités sanitaires à accroître les mesures de sécurité. Les deux aides-soignantes, pas suffisamment protégées, ont été en contact avec Thomas Éric Duncan, le Libérien décédé de la fièvre hémorragique le 8 octobre dernier.

"Une négligence grave"

La semaine dernière, Thomas Éric Duncan s'est présenté à l'hôpital de Dallas et a été, dans un premier temps, renvoyé chez lui pour finalement être pris en charge par le personnel soignant. Une première aide-soignante a alors été contaminée. "Une négligence grave" dénoncée par un syndicat d'infirmières. "Il est évident que dans le traitement de M. Duncan, il y a eu contamination à un moment donné", a expliqué Daniel Varga, chef clinique de l'hôpital de Dallas.

132 passagers sous surveillance

Selon CNN, Amber Vinson, deuxième aide-soignante contaminée, aurait été fiévreuse après avoir soigné le Libérien. Afin de ne prendre aucun risque, elle aurait appelé le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) aux Etats-Unis avant de prendre l'avion entre l'Ohio et le Texas. Elle aurait alors reçu le feu vert pour voyager. Une erreur qui a des conséquences: les 132 passagers à bord du vol 1143 de Frontier Airlines ont été priés de contacter le CDC et sont désormais surveillés.

Washington tente de rassurer

Face aux erreurs commises, le gouvernement américain se veut rassurant. Barack Obama est allé en première ligne pour prouver à la population américaine que si les protocoles sont respectés, le pays pourra contenir l'épidémie. "J'ai serré des mains, touché et même embrassé, non pas des docteurs mais plusieurs infirmières à l'hôpital Emory. Je voulais saluer le travail formidable qu'ils font pour soigner les patients". Une manière de dédramatiser la situation et de rappeler que le virus Ebola ne se transmet pas à l'air libre et qu'une personne n'est pas contagieuse tant que les symptômes de la fièvre hémorragique ne se sont pas manifestés.

Claudie Merot avec Benjamin Thomas et AFP