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Donald Trump dégaine ses propositions face aux vétérans de l'armée américaine

Donald Trump au "Commander-in-chief Forum" à New York, le 7 septembre.

Donald Trump au "Commander-in-chief Forum" à New York, le 7 septembre. - Capture d'écran d'une vidéo Youtube.

Le candidat républicain à la présidentielle américaine a déroulé son programme en matière de défense à destination des anciens soldats américains, devant une audience de vétérans.

Mercredi, les vétérans attendaient de pied ferme les candidats à la présidentielle américaine lors du "Forum du Commandant-en-chef" (chef des armées). L’événement, qui était organisé par NBC News à New York, accueillait successivement Hillary Clinton et Donald Trump, et devait permettre à des vétérans de leur poser leurs questions. S’adresser aux anciens de l’armée américaine est une tradition aussi délicate qu’obligatoire des campagnes américaines. Et le contexte est lourd: les difficultés de réinsertion dans la société civile après le départ de l’armée et le stress post-traumatique poussent tous les jours vingt vétérans à se suicider. L’enjeu était donc particulièrement important pour Donald Trump.

Il y a quelques mois, son manque d’admiration pour les dernières performances militaires américaines et le comportement de l'armée, n’est pas passé auprès de tous. Plus récemment, sa passe d’armes avec le couple Khan, les parents d’un soldat tombé en Irak, avait soulevé la polémique. Enfin, le fait d’avoir évité de faire son service militaire en plein pendant la guerre du Vietnam a fait mauvais effet. Cependant, le candidat républicain domine sa rivale de 19 points (55% contre 36%) dans les intentions de vote parmi les vétérans.

Donald Trump veut augmenter les effectifs

Lors de ce "Commander-in-chief Forum" Donald Trump a cherché à s’attribuer encore davantage les bonnes grâces des ex-GI’s. Il a assuré que le taux de suicide incroyablement élevé dans ce domaine était dû au fait qu’ils souffraient "terriblement sans pouvoir voir de médecin", notamment cause du Département des Anciens combattants qu’il a jugé "presque corrompu". Et le milliardaire d'ajouter que les vétérans devraient pouvoir choisir le traitement et l’hôpital de leur choix en cas de besoin, et ne pas être forcément conduits vers les hôpitaux qui leur sont spécifiquement consacrés.

Elu, Donald Trump serait bien tenté de recruter. Il a même proposé de porter les effectifs de l’armée à 540.000 soldats et de faire passer le nombre de bataillons de Marines de 23 à 36. Mais la phrase que les médias risquent de retenir ne concerne pas les vétérans. Il s’agit d’une pique énigmatique lancée à l’encontre du président Barack Obama (et dans une moindre mesure, d'Hillary Clinton).

Interrogé sur les briefings qu’il a récemment reçus, comme sa rivale, des services de renseignement, le candidat républicain a dit qu’il y avait appris "une chose choquante" concernant une décision de l’administration Obama, dont serait ressorti "un désastre complet". L’assistance n’a pas pu en savoir plus si ce n’est que les agents en charge de ces briefings n’étaient pas contents de l’action d'Obama d’après leur "langage corporel".

Hillary Clinton fraîchement accueillie 

Hillary Clinton l’a précédé sur cette scène. La candidate démocrate a évoqué sa volonté de fournir une couverture médicale psychologique aux vétérans, ainsi qu’un emploi. Elle a cependant été fraîchement accueillie par une partie de l’audience. Ses vues sur la politique étrangère ne font pas l’unanimité car souvent jugées belliqueuses

Revenant sur le fait qu’Hillary Clinton avait utilisé un serveur de messagerie privé lorsqu'elle était secrétaire d'Etat, un vétéran enregistré comme militant du Parti républicain lui a fait remarquer qu’il aurait été "poursuivi et mis en prison" s’il en avait fait autant durant son service.

R.V