Des tirs de l'armée font 12 tués en périphérie de Damas

AMMAN (Reuters) - Les forces de sécurité syriennes ont tué au moins 12 personnes et en ont blessé 30 autres dans les bombardements de faubourgs de Damas passés sous le contrôle des insurgés, indiquent des militants opposés au président Bachar al Assad.
La moitié des tués étaient des civils, les autres étant des déserteurs qui avaient rejoint les rangs de l'Armée syrienne libre, ajoutent-ils.
Les victimes ont été touchées par des tirs de défense anti-aérienne et de mortier visant les quartiers de Sakba, Hammouria et Kfar Batna dans la partie orientale de la capitale.
Cette "intensification dramatique de la violence" qui a conduit la Ligue arabe à suspendre la mission de ses observateurs a été vigoureusement condamnée par la France, samedi.
"Des dizaines de civils syriens ont été tués ces derniers jours par la répression sauvage menée par le régime syrien, notamment par des opérations militaires massives contre des quartiers d'opposants dans plusieurs villes. Les responsables de ces actions barbares devront répondre de leurs crimes", estime le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
"La France appelle la communauté internationale à prendre ses responsabilités pour protéger les civils syriens, en premier lieu au sein du Conseil de sécurité", ajoute le communiqué du Quai d'Orsay.
Le ministère indique qu'Alain Juppé a transmis vendredi "un message à son homologue russe, M. (Sergueï) Lavrov, afin de souligner l'importance d'une coopération constructive entre la France et la Russie sur ce dossier".
Moscou reste hostile à l'adoption d'une résolution qui condamnerait le régime syrien.
La France juge que le "Conseil de sécurité doit sans délai prendre les décisions à la mesure de la tragédie qui se déroule actuellement en Syrie".
Khaleb Yacoub Oweis, Pierre Sérisier pour le service français