Des policières américaines virées pour avoir joué à pile ou face une interpellation pour excès de vitesse

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Jeudi dernier, deux agents de la police de Roswell, dans l'état américain de Georgie, ont été virées après que la vidéo où on les voit rire et jouer à pile ou face avec une application numérique l'interpellation d'une conductrice, qui venait de commettre un excès de vitesse, a fait surface dans les médias.
L'histoire, comme l'a noté ce lundi Sky News, commence en avril dernier, lorsque Sarah Webb a dû s'arrêter sur le bas-côté alors qu'elle roulait à près de 130 km/h sur une route limitée à 72 km/h, dans l'espoir apparemment d'arriver à l'heure dans le salon de coiffure qui l'emploie. Si le délit est important, le scandale tient plutôt au comportement des policières qui l'ont interpellée, révélé par la vidéo enregistrée via la caméra qu'elles portaient sur leur corps.
Le numéro 23
Sur les images, on entend ainsi Courtney Brown expliquer à sa collègue Kristee Wilson qu'elle n'a pas l'équipement nécessaire pour mesurer la vitesse du véhicule incriminé. Elles décident ensuite, hilares, de faire leur choix en lançant virtuellement une pièce grâce à une application numérique, dont en perçoit la sonnerie dans la vidéo. Auparavant, elles se mettent d'accord: "A (pour arrestation, ndlr) face, R (pour release en anglais, c'est-à-dire le fait de la relâcher) pile". C'est pile mais les policières décident tout de même de procéder à l'interpellation, acte désigné par le code 23, ce qui entraîne l'une des deux policières à faire une blague sur le basketteur américain Michael Jordan qui floquait ses maillots avec ce numéro. Sarah Webb atterrit enfin en larmes et menottée sur la banquette arrière de leur voiture.
Ce n'est pas l'arrestation en elle-même qui suscite aujourd'hui l'indignation, bien sûr, mais la légèreté des deux agents. Celles-ci ont d'abord été placées en "congés administratifs", avant d'être, comme le signalait le site Heavy jeudi dernier, purement et simplement virées. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Rusty Grant, le chef de la police de Roswell, celui-là même qui a finalement opté pour le licenciement des fautives, a assuré que ces faits "n'étaient pas représentatifs du travail très dur accompli" par ses agents et a signalé qu'il lançait une enquête interne.