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Coronavirus: confinés dans leur cabine, des Français en quarantaine sur un paquebot témoignent

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Bloqués sur le navire jusqu'au 19 février, les passagers doivent, au quotidien, se soumettre à des règles drastiques afin de limiter la propagation du virus.

Le cauchemar des 3700 voyageurs embarqués sur le paquebot Diamond Princess a commencé le 3 février dernier. Ce jour-là, un homme de 80 ans, détecté positif au coronavirus, a été débarqué au port de Hong-Kong, provoquant de fait une mise en quarantaine du navire au large de Yokohama, au Japon.

Masques et prise de température

Parmi les centaines de personnes confinées figurent quatre Français, trois passagers et un membre d'équipage. Dans une courte vidéo, Linda, une touriste néo-calédonienne, a détaillé son quotidien depuis maintenant une semaine. 

"Nous sommes confinés dans nos cabines depuis une semaine, depuis dimanche dernier", explique-t-elle. "Dès qu’on sort sur le balcon il faut qu’on mette nos masques. On a été fourni hier de nouveaux masques plus performants, et puis des gants bien sûr", reprend de son côté Michel. 
"Quand on reçoit nos repas on ouvre la porte, on prend les repas et on les met à l’intérieur. Mais sans contact, personne ne rentre dans la cabine", décrit encore ce dernier. 

Dans son témoignage, le couple décrit également des dispositions prises à bord afin d'endiguer la propagation du virus. 

"On nous a livré des thermomètres. On prend notre température et on l’inscrit dans des petits carnets. Si on a 37,5° de température, il faut qu’on le signale au docteur. Ce matin, j’ai compté, il y avait 30 ambulances qui attendaient pour évacuer les 65 personnes (contaminées, ndlr) encore à bord", détaille encore le passager. 

"Le virus ne se répand plus désormais"

Selon les dernières estimations, il y aurait actuellement 136 personnes contaminées à bord. Malgré la situation, l'humeur reste optimiste chez les passagers, et ce, malgré une quarantaine qui devrait se poursuivre jusqu'au 19 février. 

"Nous pensons que ces personnes ont eu beaucoup de fièvre, mais que le virus ne se répand plus désormais, c’est ce que nous espérons", assure une touriste américaine présente à bord. 

Initialement, les tests avaient été limités aux personnes présentant des symptômes ou étant entrées en contact avec le passager débarqué à Hong Kong. Ils ont par la suite été étendus aux sujets vulnérables à bord, notamment les personnes ayant été en contact avec les nouveaux cas de contamination.

Hugo Septier