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Chypre: Pour Athènes, pas de solution sans la fin de "l'occupation" turque

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- - Des membres des forces spéciales turques - Archives AFP

Malgré l'ouverture de pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU, la situation semble bloquée les deux parties ne voulant pas faire de concession

Les pourparlers de paix organisés cette semaine à Genève sous l'égide de l'ONU ont suscité un espoir de parvenir à une solution pour la réunification de Chypre, mais l'armée turque doit se retirer de l'île, a déclaré vendredi le président chypriote Nicos Anastasiades.

"Nous avons tracé une voie qui crée des espoirs" en vue d'un accord, a-t-il dit aux journalistes à l'issue de quatre jours d'intenses discussions avec le dirigeant chypriote-turc et des ministres grec, turc et britannique à Genève.

Une solution "juste" au problème chypriote suppose d'en finir avec "l'occupation" de la partie nord de l'île par l'armée turque, a réaffirmé vendredi le chef de la diplomatie grecque, Nikos Kotzias, après que la Turquie a réitéré son refus d'un tel retrait. 

30.000 soldats turcs dans la partie nord

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a immédiatement réagi en déclarant qu'il était "hors de question" de retirer toutes les troupes turques de Chypre.

L'armée turque avait débarqué en 1974 sur les côtes nord de l'île à la suite d'un coup d'Etat de Chypriotes grecs qui visait à rattacher le pays à la "Grèce des colonels" et suscitait une vive inquiétude de la minorité chypriote turque. 

Depuis, Chypre, qui compte environ un million d'habitants, est divisée entre la République de Chypre (dont l'autorité ne s'exerce que sur la partie sud de l'île), membre de l'Union européenne depuis 2004, et la République turque de Chypre du Nord (RTCN), uniquement reconnue par Ankara.

G.D. avec AFP