Chirac, Maduro, Fico, Bolsonaro... Ces chefs d'États qui ont échappé à une tentative d'assassinat

Un homme interpellé par la police slovaque après les tirs contre le Premier ministre Robert Fico, le 15 mai 2024. - BFMTV
"Comme une photocopie" de sa propre tentative d'assassinat. Le Premier ministre slovaque, a réagi, ce dimanche 14 juillet, à l'attaque contre Donald Trump, samedi lors d'un meeting électoral. Il y a quatre mois, Robert Fico a été touché par quatre balles au sortir d'une réunion gouvernementale. Grièvement blessé, il a échappé de peu à la mort.
Donald Trump n'est pas le seul homme politique à avoir échappé à une tentative d'assassinat. Ces dernières années, ils sont plusieurs candidats et chefs d'États à avoir subi - et parfois survécu - à ce type d'attaques.
À commencer par Jacques Chirac, il y a 22 ans presque jour pour jour Le chef d'État français est visé par des tirs de carabine lors du défilé du 14 juillet, à Paris. Il échappe à l'attaque grâce à l'intervention de spectateurs qui sautent sur l'agresseur, un militant d'extrême-droite. Jacques Chirac est alors fraichement réélu face à Jean-Marie Le Pen du Front national.
Les rassemblements officiels sont souvent l'occasion d'attaques du pouvoir en place. Le 4 août 2018, c'est le président vénézuélien Nicolas Maduro qui échappe à un assaut de drones explosifs à Caracas. Il est, lui aussi, visé lors d'une cérémonie militaire, durant un discours à la garde nationale. Dans un climat de grande instabilité politique, les circonstances de l'attaque, restent, encore à ce jour, obscures.
Regain de popularité
Comme pour Donald Trump, ces attaques interviennent souvent en pleine campagne électorale et peuvent même jouer sur le scrutin. C'est le cas de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro, poignardé à l'abdomen, le 6 septembre 2018. Le candidat d'extrême-droite est touché pendant un bain de foule dans une ville du sud-est du Brésil. L'attaque est filmée par les portables et publiée sur les réseaux sociaux.
Jair Bolsonaro échappe à la mort et, quelques semaines plus tard, sort vainqueur de l'élection. Déjà en tête dans les sondages, il a néanmoins bénéficié d'une "aura du survivant" face à de supposés ennemis politiques et idéologiques. Une légende prisée par ses partisans alors que l'assaillant a plutôt été présenté comme un déséquilibré ayant agi "sur ordre de Dieu."
L'année 2022 a, elle aussi, été marquée par plusieurs tentatives d'assassinat contre des chefs d'États : celle de l'ancien Premier ministre japonais est même fatale. Shinzo Abe qui n'est plus en fonction, à l'époque, est assassiné en juillet, en pleine tribune dans la ville de Nara. Blessé par balle, l'homme politique succombe quelques heures plus tard. Le suspect, interpellé, est un ancien militaire, qui accusait Shinzo Abe d'être membre "d'une secte".
Quelques mois plus tard, en novembre 2022, l'ancien premier ministre pakistanais est aussi visé par des tirs de balles. Touché au tibia, Imran Khan est attaqué en pleine campagne électorale, dans la région du Pendjab. Sa marche populiste vers Islamabad pour réclamer des élections, lui vaut d'être particulièrement exposé. Il s'en sort pourtant indemne et jouit même d'un certain regain de popularité à l'issue de l'attaque.