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L'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe dans un "état très grave" après avoir été blessé par balle

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L'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe a été la cible d'une attaque alors qu'il prononçait un discours dans la ville de Nara. Un suspect a été arrêté pour tentative de meurtre.

Shinzo Abe, ancien Premier ministre du Japon de décembre 2012 à septembre 2020, a été la cible d'une attaque alors qu'il prononçait un discours dans la ville de Nara ce vendredi, rapporte la chaîne publique japonaise NHK.

Selon une caserne de pompiers locale, l'ancien Premier ministre Abe semble être en état d'arrêt cardio-respiratoire", a déclaré la chaîne de télévision publique NHK, employant un terme utilisé au Japon avant qu'un décès ne puisse être confirmé par un médecin. Contactés, la police locale et des pompiers n'étaient pas en mesure de confirmer.

Dans les heures qui ont suivi, l'actuel Premier ministre japonais Fumio Kishida confirmé que Shinzo Abe était "dans un état très grave".

"C'est un acte barbare en pleine campagne électorale, qui est la base de la démocratie, et c'est absolument impardonnable", a-t-il indiqué, disant prier pour la survie de M. Abe, son ancien mentor politique et dont il avait été ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2017.

"En état d'arrêt cardio-respiratoire"

Shinzo Abe, 67 ans, s'est effondré et saignait du cou, a déclaré une source du Parti libéral démocrate (PLD) au pouvoir à l'agence de presse Jiji. Plusieurs médias ont rapporté qu'il semblait avoir été abattu par derrière, probablement avec un fusil.

Un homme a été arrêté pour tentative de meurtre, ont rapporté les médias japonais. Citant des sources policières, la chaîne de télévision publique NHK a affirmé que le suspect semble avoir une quarantaine d'années et qu'une arme a été saisie.

Contactée par l'AFP, la police locale n'était pas en mesure de faire des déclarations dans l'immédiat.

Contrôle stricte des armes

Shinzo Abe était le Premier ministre japonais à être resté le plus longtemps au pouvoir. Il a été en poste en 2006 pour un an, puis de nouveau de 2012 à 2020, date à laquelle il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé.

Le Japon dispose de l'une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu, et le nombre annuel de décès par de telles armes dans ce pays de 125 millions d'habitants est extrêmement faible.

L'obtention d'un permis de port d'arme est un processus long et compliqué, même pour les citoyens japonais, qui doivent d'abord obtenir une recommandation d'une association de tir, puis se soumettre à de stricts contrôles de police.

A.G avec AFP