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Centrafrique: "Une opération plus compliquée qu’au Mali", dit Lellouche

L'opération Sangaris en Centrafrique pourrait se prolonger jusqu'en 2015.

L'opération Sangaris en Centrafrique pourrait se prolonger jusqu'en 2015. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Un groupe de parlementaires conduits par E. Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères à l'AN sont arrivés à Bangui. Objectif: faire le point sur la situation avant le débat sur la prolongation de l'opération Sangaris jusqu'en 2015.

Le conflit en Centrafrique semble ne pas vouloir prendre fin aussi vite qu'on l'aurait voulu. Ce mardi une délégation de parlementaires français s'est rendue en Centrafrique afin de rencontrer à Bangui, la capitale, les autorités Centrafricaine. Il s'agit en réalité, à quelques jours d'un débat sur la prolongation de l'opération française de faire un point sur la situation dans ce pays troublé et divisé à cause des tensions religieuses entre chrétiens et musulmans. Pour Pierre Lelouch, invité sur RMC ce mardi matin, cette opération ne devrait pas se poursuivre. "Le groupe UMP s’interroge, beaucoup de gens sont sceptiques, moi aussi je m’interroge", explique-t-il. "On est parti pour une opération longue et probablement encore plus compliquée qu’au Mali. Il faut que le gouvernement s’engage sur date retrait ". (voir la vidéo)

Un vote à l'Assemblée le 26 février

L’Assemblée nationale se prononcera en effet par un vote le 26 février sur la prolongation au-delà de début avril de l’intervention française en Centrafrique, commencée le 5 décembre. Vendredi on apprenait que 400 soldats supplémentaires allaient être envoyés sur place portant ainsi leur nombre à 2000. L'UE pourrait elle aussi envoyé un millier de soldats mais n'a pas donné de date.

Une opération choc mais qui va se poursuivre

Paris misait au départ sur une action choc et rapide, finalement la France restera plus longtemps. Jean-Yves Le Drian l'a annoncé ce week-end l'opération Sangaris, lancée le 5 décembre dernier, se prolongera donc au-delà du délai de 6 mois prévu au départ. Le ministre de la Défense reconnaît que le niveau de violence et de haine est plus important que ce qu'il avait imaginé. Depuis le déploiement des forces françaises sur place, la situation humanitaire et sécuritaire ne cesse de se dégrader dans tout le pays. Les massacres intercommunautaires se multiplient.

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- 400 000 personnes s'entassent des camps de réfugiés à Bangui, la capitale. ( La moitiée de la population totale de la ville). Ils sont 100 000 désormais au pied des pistes de l'aéroport.
- Impossible de dire combien de personnes ont été tués, mais des dizaines de massacres ont été commis dans des villages dans tout le pays.

La rédaction