Business des mères porteuses au Cambodge: une Australienne condamnée à rester en prison

L'Australienne Tammy Davis-Charles escortée par des policiers cambodgiens arrive à la cour d'appel de Phnom Penh, le 8 janvier 2018. - Tang Cchin Sothy - AFP
Elle ne sera pas libérée. Une infirmière australienne, condamnée en août 2017 à 18 mois de prison au Cambodge pour sa participation à une clinique spécialisée dans les mères porteuses, a perdu son procès en appel ce lundi et restera en prison jusqu'à cet été.
Etant donné ses crimes, "la sentence est déjà clémente", a tranché le juge Kim Dany lors d'une brève audience à la cour d'appel. Portant l'uniforme bleu des détenus au Cambodge, Tammy Davis-Charles n'a pas réagi à l'annonce de ce rejet.
Soupçonnée de recrutements et falsifications
Cette quinquagénaire est détenue depuis novembre 2016 à Phnom Penh, la capitale cambodgienne, soupçonnée d'avoir recruté des femmes et d'avoir falsifié des documents pour obtenir des certificats de naissance pour les nouveaux-nés. Elle devrait purger sa peine jusqu'à l'été 2018.
Lors de son procès, cette femme qui travaillait auparavant dans une clinique spécialisée dans la gestation pour autrui (GPA) en Thaïlande a nié tout rôle d'organisatrice, disant avoir simplement pratiqué des soins aux femmes enceintes et niant avoir recruté des Cambodgiennes.
Un business en pleine expansion
Le business des mères porteuses s'est très rapidement développé ces derniers mois au Cambodge après l'interdiction de la pratique dans la Thaïlande voisine en 2015, jusqu'à ce que le gouvernement cambodgien interdise lui aussi la GPA, fin 2016.
Le Cambodge offrait pour les futurs parents des prix très bas, par rapport aux Etats-Unis notamment, et en l'absence de régulation les cliniques acceptaient les couples homosexuels comme les célibataires.