Bradley Manning non coupable d'intelligence avec l'ennemi

Une cour martiale américaine a reconnu le soldat Bradley Manning coupable de la plupart des 21 chefs d'inculpation retenus contre lui, mais pas de celui d'"intelligence avec l'ennemi" dans l'affaire de la transmission de milliers de documents confidentiel - -
FORT MEADE, Maryland (Reuters) - Une cour martiale américaine a reconnu mardi le soldat Bradley Manning coupable de la plupart des 21 chefs d'inculpation retenus contre lui, mais pas de celui d'"intelligence avec l'ennemi".
Ainsi en a décidé la juge, la colonelle Denise Lind, à propos du jeune homme de 25 ans qui était accusé d'avoir fourni des centaines de milliers de documents confidentiels au site internet WikiLeaks.
L'avocat de Bradley Manning avait rejeté vendredi l'accusation de trahison invoquée par Washington. "C'est quelqu'un qui veut informer l'opinion publique américaine", avait déclaré David Coombs au cours de sa plaidoirie.
L'intelligence avec l'ennemi est un crime passible de la peine de prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.
Depuis le début du procès, la défense du prévenu s'est efforcée de faire apparaître Bradley Manning comme un être naïf, plein de bonnes intentions et désireux de montrer aux Américains la réalité des guerres d'Afghanistan et d'Irak.
Le ministère public avait prononcé la semaine dernière un réquisitoire de cinq heures, soutenant pour sa part que Bradley Manning avait porté atteinte à la sécurité nationale des Etats-Unis en fournissant des documents confidentiels à WikiLeaks, notamment des vidéos d'attaque de l'hélicoptère de combat Apache, des télégrammes diplomatiques ainsi que des détails secrets sur les prisonniers détenus à Guantanamo.
Une trentaine de partisans du jeune homme s'étaient rassemblés mardi devant la cour martiale de Fort Meade avant la lecture du verdict du tribunal.
Medina Roshan; Jean-Loup Fiévet et Hélène Duvigneau pour le service français