Boko Haram: l'accord prévoit bien la libération des lycéennes, assure le Tchad

Image extraite d'une vidéo de Boko Haram montrant les lycéennes enlevées par la secte, le 14 avril 2014. - Boko Haram - AFP
MISE A JOUR - Le cessez-le-feu entre le Nigeria et Boko Haram prévoit bien la libération des 200 lycéennes enlevées il y a six mois par le groupe islamiste armé, a affirmé samedi le ministère des Affaires étrangères tchadien, dont le pays a joué le rôle de médiateur.
Le Nigeria a annoncé, ce vendredi, avoir conclu un accord de cessez-le-feu avec le groupe islamiste armé Boko Haram. Mais contrairement à ce qui a été annoncé - et largement commenté - plus tôt dans la journée, l'incertitude demeure sur la libération de plus de 200 lycéennes dont l'enlèvement mi-avril avait suscité un émoi international.
"Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre le gouvernement fédéral du Nigeria et Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad (groupe pour la prédication et le jihad, plus connu sous le nom de Boko Haram)," a déclaré le chef d'état-major de l'armée nigériane Alex Badeh.
"J'ai donné des directives aux chefs des différents corps de l'armée afin que l'on s'assure que ces récents développements soient appliqués sur le terrain" a-t-il ajouté, alors que le conflit a déjà fait des milliers de morts depuis cinq ans.
Un accord annoncé un peu vite, mais proche d'aboutir
En parallèle, le premier secrétaire de la présidence, Hassan Tukur, a affirmé qu'un accord avait été conclu avec le groupe islamiste mettant fin aux violences et prévoyant la libération de 219 jeunes filles toujours portées disparues.
"Ils ont accepté de libérer les jeunes filles de Chibok", a-t-il ajouté, faisant référence aux 219 adolescentes toujours portées disparues depuis leur enlèvement le 14 avril dernier dans leur lycée de Chibok, dans le nord-est du Nigeria.
Mais le porte-parole des services de sécurité nigérians a affirmé vendredi qu'aucun accord n'avait encore été conclu pour la libération des lycéennes. "Cet aspect n'a pas encore abouti mais nous nous en rapprochons de plus en plus", a déclaré le responsable du Centre national d'information, Mike Omeri.
Une indignation internationale depuis 6 mois
Ce kidnapping avait provoqué l'indignation internationale et un déferlement de bons sentiments, surtout lorsque le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait menacé de marier les captives de force et de les traiter en esclaves.
Des précédents
Les différents services du gouvernement nigérian ont déjà par le passé diffusé des déclarations contradictoires sur des événements de première importance.
Par ailleurs, le ministère camerounais de la Défense a annoncé vendredi soir que huit militaires camerounais et 107 membres de Boko Haram avaient été tués lors d'intenses combats mercredi et jeudi dans l'Extrême-Nord Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria. Depuis plusieurs mois, Boko Haram a intensifié ses incursions armées au Cameroun voisin.