Berlusconi décrit des "jeux burlesques" au procès du "Rubygate"

Les soirées chez lui au cours desquelles de jeunes femmes sont apparues déguisées en nonnes étaient des "jeux burlesques", a dit Silvio Berlusconi vendredi, au procès du "Rubygate" où il comparaît pour avoir eu des relations sexuelles tarifées avec une prostituée mineure.

"Chez moi, il n'y avait que des dîners élégants et après dîner, quelquefois, nous descendions au théâtre, l'ancienne discothèque de mes enfants, dans une atmosphère de bonne humeur et de sympathie", a raconté l'ancien président du Conseil italien, qui se présentait pour la première fois à la barre, à Milan.

Imane Fadil, une jeune mannequin marocaine, a décrit cette semaine les soirées organisées par Silvio Berlusconi. "Elles commençaient à danser comme les religieuses du film 'Sister Act' avant d'enlever leurs vêtements", a-t-elle raconté à la Cour.

Silvio Berlusconi est poursuivi pour abus de pouvoir et relations sexuelles avec une prostituée mineure. Il doit répondre de présumées relations sexuelles tarifées avec une jeune Marocaine, Karima al Mahroug, alias Ruby.

Il est accusé d'avoir en outre exercé des pressions sur des policiers milanais afin qu'ils relâchent la jeune femme arrêtée en 2000 pour le vol d'un bracelet d'une valeur de 3.000 euros.

Les détails du "Rubygate" révèlent les rouages des soirées "bunga bunga" organisées dans la villa de Berlusconi à Arcore, près de Milan, des fêtes mêlant danseuses sensuelles et prostituées mineures.

Selon le parquet, des dizaines de jeunes filles ont pris part à ces soirées en échange d'argent liquide ou de cadeaux coûteux.

Sara Rossi; Marine Pennetier pour le service français, édité par Gilles Trequesser