Belgique: six attentats déjoués en deux ans, selon la police

Six attentats ont été déjoués en Belgique depuis le mois de novembre 2014, selon la police judiciaire de Bruxelles. (Photo d'illustration) - AFP
Six attentats ont été déjoués en Belgique au cours des deux dernières années, a indiqué ce mardi un haut responsable de la police belge dans une interview au quotidien La Dernière Heure.
"Je peux vous annoncer, en concertation avec l'Ocam (Organe de coordination pour l'analyse de la menace), qu'en deux ans, depuis novembre 2014 précisément, nous avons pu déjouer pas moins de six attentats", a déclaré le directeur de la police judiciaire de Bruxelles, sans donner plus de détails.
Depuis les attentats de Paris et Bruxelles, la police et le renseignement belge très sollicités
Le 15 janvier 2015, la police belge avait démantelé la "cellule de Verviers" dans l'est de la Belgique, considérée comme le "brouillon" des commandos jihadistes qui ont frappé Paris le 13 novembre 2015, avant qu'elle ne passe à l'acte.
Mais le 22 mars 2016, malgré l'arrestation quatre jours plus tôt à Bruxelles du seul survivant des commandos de Paris, Salah Abdeslam, des jihadistes de Daesh commettaient un double attentat à l'aéroport et dans le métro de la capitale belge, tuant 32 personnes.
Depuis lors, les services de police et de renseignement belges sont confrontés à une charge de travail impressionnante, selon le directeur de la police judiciaire. "Nous faisons face depuis les attentats de Bruxelles à un flux important d'infos. Les signalements parviennent beaucoup plus qu'avant. Nous recevons jusqu'à 600 informations par jour", explique le directeur de la PJ bruxelloise.
Selon le directeur de la police judiciaire, les groupes radicaux se multiplient à Bruxelles
"Beaucoup d'infos ne sont pas pertinentes, mais lorsqu'on nous indique que telle voiture grise est suspecte, si on ne vérifie pas et qu'il y a un attentat le lendemain, on va nous dire qu'on savait et qu'on n'a rien fait", ajoute-t-il.
Le niveau de la menace terroriste en Belgique est toujours évalué à 3 (menace "possible et vraisemblable") sur une échelle de 4 et il devrait le rester pendant les fêtes de fin d'année. "45% des effectifs de toute la police judiciaire fédérale de Bruxelles est mobilisé pour des dossiers de terrorisme", explique encore le patron de la PJ de la capitale belge, selon qui "il est évident qu'il faudra continuer à renforcer les services de police".
Selon lui, avec l'augmentation de la population à Bruxelles depuis 20 ans, les groupes radicaux n'ont cessé de se multiplier. "On compte plus de 200 nationalités dans la capitale. Il n'y a pas que Daesh. Il y a d'autres mouvements radicaux", précise-t-il.