Belgique: enquête après des appels à la violence contre un ex-complice de Marc Dutroux

Michel Lelièvre au tribunal d'Arlon en Belgique en 2004. - ETIENNE ANSOTTE / POOL / AFP - -
Sorti de prison début début décembre, Michel Lelièvre, un complice du pédophile belge Marc Dutroux, a été la cible d'appels à la violence lancés sur les réseaux sociaux. De fait, le parquet de Bruxelles a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête à ce sujet.
Un appel à "une traque de Michel Lelièvre dans Bruxelles" a été lancé sur Facebook par un groupe secret qui aurait depuis été fermé, selon les médias belges.
"Notre justice étant incapable de protéger ses citoyens, c'est donc à la population d'assurer sa propre sécurité", indiquait un message posté sur ce groupe, appelant à "traquer cette bête féroce", selon les mêmes sources.
A la mi-décembre, peu après sa sortie de prison, Michel Lelièvre, a été roué de coups et son studio saccagé par des inconnus, après avoir été reconnu près de son domicile d'Anderlecht, une commune de Bruxelles. Le parquet avait alors ouvert une enquête pour coups et blessures volontaires.
"L'homme à tout faire" de Dutroux
Michel Lelièvre, 48 ans, en libération conditionnelle depuis le 2 décembre, a été condamné en 2004 à 25 ans de prison pour sa participation à l'enlèvement et à la séquestration de plusieurs des six jeunes victimes de Marc Dutroux. Quatre ont été tuées.
Arrêté en 1996 en même temps que Marc Dutroux et Michelle Martin, compagne du pédophile. Il est considéré comme "l'homme à tout faire" de Dutroux, condamné à perpétuité.
Lelièvre a été condamné pour sa participation à l'enlèvement de deux adolescentes, An et Eefje, en 1995 sur la côte belge. Leurs cadavres avaient été retrouvés un an plus tard avec ceux de deux fillettes de 8 ans, Julie et Melissa, enterrés dans les propriétés de celui qui est considéré comme un des pires criminels de l'histoire en Belgique.
La cour d'assises d'Arlon en 2004 a aussi considéré que Michel Lelièvre avait aidé Marc Dutroux lors du rapt de Laetitia et Sabine, qui, elles, seront retrouvées vivantes en août 1996, emmurées dans une maison à Charleroi.