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Attaque jihadiste au Burkina Faso: 35 civils tués, dont de nombreuses femmes

Photo d'illustration d'un soldat de l'armée burkinabée

Photo d'illustration d'un soldat de l'armée burkinabée - Michele Cattani - AFP

Depuis 2015, les attaques jihadistes ont fait plus de 700 morts au Burkina Faso, selon un décompte de l'AFP, et environ 560.000 déplacés et réfugiés, d'après les Nations unies.

Trente-cinq civils, dont 31 femmes, ont été tués ce mardi dans une attaque jihadiste à Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, une des plus meurtrières de l'histoire de ce pays sahélien, qui a décrété 48 heures de deuil national. Quatre soldats et trois gendarmes ont également péri, et "80 terroristes" ont été tués, selon le président et l'état-major des armées burkinabè, qui avait annoncé l'attaque plus tôt dans un communiqué.

Mardi matin, "un nombre important de terroristes ont attaqué simultanément le détachement militaire et les populations civiles d'Arbinda", dans la province du Soum, selon l'état-major des armées. L'attaque, d'une "rare intensité", a duré "plusieurs heures".

Une annonce par le président en personne

C'est le président burkinabè Roch Kaboré en personne, à qui a souvent été reproché son manque de poigne face aux groupes terroristes, qui a annoncé sur Twitter le macabre bilan de cette "attaque barbare".

Il a salué "l'engagement et la bravoure" des Forces de défense et de sécurité, qui ont "repoussé l'attaque contre le détachement d'Arbinda".

"En ce jour de Noël, ayons une pensée pieuse pour les familles éplorées par les attaques terroristes contre notre pays et soyons en communion avec nos vaillants soldats qui se battent avec héroïsme pour assurer la sécurité du territoire national", a écrit le chef de l'Etat dans la nuit.

Des attaques récurrentes depuis 2015

Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières qu'ait connus ce pays pauvre d'Afrique de l'ouest, en proie à des attaques jihadistes récurrentes, comme ses voisins le Mali et le Niger. Depuis 2015, elles ont fait plus de 700 morts, selon un décompte de l'AFP, et environ 560.000 déplacés et réfugiés, d'après les Nations unies.

Ces attaques sont rarement revendiquées mais attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d'autres au groupe État islamique. Les forces de l'ordre burkinabè, qui paient un lourd tribut, semblent incapables d'enrayer les violences. Elles restent sous-équipées et sous-entraînées, en dépit des discours volontaristes du gouvernement.

Depuis deux mois, les forces de défense et de sécurité burkinabè ont revendiqué une série de succès, affirmant avoir tué une centaine de jihadistes au cours de plusieurs opérations. Des bilans toutefois impossibles à confirmer de source indépendante.

M.D. avec AFP