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Thaïlande

Thaïlande: la justice annule un règlement qui empêchait les écoliers de se coiffer comme ils voulaient

Un coiffeur rasant la tête d'un écolier dans un salon de coiffure près d'une école à Bangkok, en Thaïlande, le 31 juillet 2013. (illustration)

Un coiffeur rasant la tête d'un écolier dans un salon de coiffure près d'une école à Bangkok, en Thaïlande, le 31 juillet 2013. (illustration) - PORNCHAI KITTIWONGSAKUL / AFP

La Cour suprême administrative de Thaïlande a mis fin à une réglementation qui limitait fortement la manière dont les écoliers pouvaient se coiffer.

La Cour suprême administrative de Thaïlande a mis fin à une réglementation qui limitait fortement la manière dont les écoliers pouvaient se coiffer, dans une décision annoncée ce mercredi 5 mars, selon la BBC.

Selon le Bangkok Post, la Cour a ordonné l'annulation d'un règlement mis en place par le ministère de l'Éducation en 1975, avec effet immédiat, au motif qu'il violait le principe de liberté individuelle protégé par la Constitution et qu'il était déconnecté de l'évolution de la société.

Des règles strictes

Ce règlement déterminait quelles coiffures étaient jugées acceptables dans les écoles supervisées par le ministère. Les garçons n'avaient pas le droit de porter de barbe ou de moustache et devaient garder leurs cheveux courts. Les filles ne pouvaient pas avoir des cheveux en dessous des oreilles.

D'après la BBC, dans la pratique, ces règles étaient de moins en moins appliquées et elles avaient été adoucies ces dernières années, mais certaines écoles continuaient de couper les cheveux de ceux qui ne les respectaient pas. En janvier, le ministère de l'Éducation avait réitéré qu'elles n'étaient plus en vigueur, un porte-parole cité par le Bangkok Post assurant que "la discipline est importante, mais elle doit aller de pair avec les droits de l'homme".

Certains activistes militaient depuis des années pour mettre fin à ces pratiques. Comme Panthin Adulthananusak qui s'est déclaré auprès de la BBC "heureux" de ce "progrès tangible". "J’espère que la décision de ce tribunal établira une nouvelle norme pour la compréhension des droits humains fondamentaux à l’école", a-t-il dit.

Sophie Cazaux