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Thaïlande

Crise politique en Thaïlande: Bangkok paralysée

Manifestants dans les rues de la capitale thaïlandaise Bangkok, ce lundi matin.

Manifestants dans les rues de la capitale thaïlandaise Bangkok, ce lundi matin. - -

Des milliers de manifestants se sont massés sur les principaux carrefours de la capitale thaïlandaise. Ils ont toujours pour objectif de faire tomber la Première ministre.

Des dizaines de milliers de manifestants thaïlandais ont partiellement "paralysé" Bangkok lundi, avec pour objectif de faire tomber la Première ministre Yingluck Shinawatra.

Pour ce faire, ils ont occupé plusieurs intersections clés de la capitale en y dressant des tentes et des stands de nourriture. Leur intention? Rester jusqu'à la "victoire", soit la chute du "système Thaksin".

Entendre l'ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra, frère de l'actuelle, renversé par un coup d'Etat en mars 2006. Malgré son exil, l'homme continue à cristalliser la haine des manifestants, qui l'accusent de gouverner à travers sa soeur.

"Pas un coup d'Etat"

"Nous menons notre révolution populaire. Nous n'appelons personne à faire un coup d'Etat", a assuré en tête de cortège le meneur des manifestants, Suthep Thaugsuban.

Après avoir occupé et assiégé des ministères les semaines précédentes, leur frange la plus radicale a néanmoins menacé de s'en prendre dans les prochains jours à la Bourse de Bangkok, voire au siège du contrôle aérien. Et ne considère "plus" Yingluck Shinawatra comme "Première ministre", a insisté leur leader.

Le gouvernement a proposé à l'opposition une rencontre autour de la question du report des élections législatives du 2 février prochain. Celles-ci sont boycottées par le principal parti d'opposition, le parti démocrate, dont est issu Suthep Thaugsuban.

Au bord de "l'état d'urgence"

Les autorités ont également prévenu qu'elles étaient prêtes à déclencher "l'état d'urgence" si les violences se produisaient à Bangkok. D'après elles, près de 20.000 policiers et soldats sont déjà mobilisés, mais invisibles autour des manifestants.

Pour l'heure, les forces de l'ordre ont continué à jouer la carte de la tolérance, comme aux premiers jours de la crise il y a plus de deux mois, en laissant les manifestants empiler des sacs de sable à certaines intersections.

M. T. avec AFP