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Ukraine: l'envoyé spécial de BFMTV raconte son départ précipité de Kharkiv, menacée par les bombardements

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Notre reporter raconte que, là où il se trouvait, des policiers ont appelé la population à quitter "immédiatement les lieux" car "il risque d'y avoir une attaque aérienne".

La ville ukrainienne de Kharkiv, deuxième plus grande du pays, s'est réveillée avec le bruit des bombardements russes jeudi matin, après l'annonce du président Vladimir Poutine du lancement d'une opération militaire contre l'Ukraine. Sur place depuis quelques jours, l'envoyé spécial de BFMTV Angy Louatah a dû quitter la ville, menacée de nouvelles attaques.

Une zone stratégique

"Nous avons dû quitter les lieux parce que notre hôtel était proche de points stratégiques, et ne nous semblait pas être en capacité d'assurer notre sécurité", raconte le reporter.

Située au nord du pays, à proximité de la région du Donbass et de la frontière russe, cette ville est un point stratégique à frapper, car l'armée ukrainienne peut y fabriquer des tanks.

Cette zone fait partie des territoires où "la plupart des unités de gardes-frontières ont été visées par des tirs", avaient annoncé les gardes-frontières ukrainiens, et où "des véhicules militaires russes, y compris des blindés, ont violé la frontière".

Les "gens ont commencé à courir dans tous les sens"

Angy Louatah s'est ensuite rendu dans un supermarché, où les habitants locaux se sont rués pour faire des provisions, "avant de prendre la route", mais il a dû quitter les lieux en vitesse.

"Notre fixeur - la personne qui parle la langue locale et qui aide sur le terrain les journalistes - nous a traduit ce qu'une voiture de police avec un mégaphone venait de dire à savoir: 'Quittez immédiatement les lieux il risque d'y avoir une attaque aérienne'", raconte -t-il. "Nous avons quitté les lieux, comme la plupart des gens, qui ont commencé à courir dans tous les sens".

Les images d'Ukrainiens à Kharkiv, mais aussi dans le reste du pays, faisant la queue devant les pharmacies ou les commerces, ou tentant de fuir le pays, se multiplient depuis les premières attaques russes jeudi matin. Dans Kharkiv, des immeubles d'habitations ont ainsi été touchés par des tirs, mais certains habitants comptent rester sur place.

"Ma famille ne va pas fuir n'importe où, parce que c'est notre maison ici, j'espère que cela ira", avait confié Sasha, une jeune Ukrainienne vivant à Kharkiv, sur BFMTV ce jeudi matin.
Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV