Ukraine: des bombardements en cours sur le front est

Des bombardements sont en cours ce vendredi près de Stanytsia Louganska, une ville de l'est de l'Ukraine sous le contrôle des forces gouvernementales. L'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses se sont mutuellement accusés.
Le son de bombardements était audible dans cette localité, déjà touchée la veille par des bombardements qui y ont notamment endommagé une école maternelle et blessé au moins deux enseigantes sur fond de craintes d'une invasion russe en Ukraine.
L'Ukraine n'a pas l'intention de mener une offensive
Le ministre de la Défense ukrainien a toutefois répété dans la matinée que l'armée ukrainienne ne comptait pas mener une offensive contre les séparatistes ou la Crimée annexée, Moscou accusant à l'inverse Kiev de préparer une attaque contre ces territoires.
"Nous renforçons notre défense. Mais nous n'avons pas l'intention de mener une quelconque offensive", a déclaré Oleksiï Reznikov devant les députés lors d'une session parlementaire.
Il a par ailleurs estimé que la Russie avait désormais massé 149.000 soldats aux frontières de l'Ukraine, des estimations à la hausse et correspondant à celles données cette semaine par Washington.
"Nous observons les unités militaires russes dont les forces terrestres s'élèvent à 129.000. Si on y ajoute la composante navale et aérienne, elles atteignent 149.000", a ajouté Oleksiï Reznikov.
Pas de signes de retrait russe
Américains et Britanniques ont accusé jeudi la Russie de chercher un prétexte pour attaquer et que le conflit entre l'Ukraine et les séparatistes pro-russes sur son territoire pourrait en devenir un.
Après avoir massé des hommes aux frontières de l'Ukraine, Moscou a démenti tout projet de ce type et a annoncé depuis ce mardi une série de retrait de ses troupes, mais sans convaincre les Occidentaux.
Le Kremlin a jugé vendredi "très inquiétants" la flambée de violences en cours dans l'est de l'Ukraine. Le ministre ukrainien de la Défense a lui dénoncé les bombardements de la veille sur Stanytsia Louganska.
"La principale cible de cette attaque étaient des civils. C'est un crime de guerre et une provocation ouverte", a-t-il affirmé, ajoutant à l'attention des députés: "Gardez la tête froide. Les provocations ne cesseront pas."