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Le patriarche russe Kirill appelle à un cessez-le-feu en Ukraine pour le Noël orthodoxe

Le patriarche Kirill

Le patriarche Kirill - Igor PALKIN / Russian Orthodox Church Press Service / AFP

Le patriarche de Moscou et de toutes les Russies a justifié cette demande pour que "les orthodoxes puissent assister aux offices."

Vers un arrêt temporaire des combats? Le patriarche russe Kirill a appelé à un cessez-le-feu en Ukraine et dans le Donbass à l'occasion du Noël orthodoxe, ce jeudi via le site internet de l'Église orthodoxe russe.

"Moi, Kirill, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, lance un appel à toutes les parties impliquées dans le conflit interne avec un appel au cessez-le-feu et à établir une trêve de Noël de 12 heures du 6 janvier à midi au 7 janvier à minuit, afin que les orthodoxes puissent assister aux offices le soir de Noël et le jour de la Nativité du Christ", a-t-il dit.

A la mi-décembre, la question d'une trêve pour la fin de l'année avait déjà été abordée, mais le Kremlin avait assuré qu'elle n'était pas en discussion. "Aucune proposition n'a été formulée par qui que ce soit, ce sujet n'est pas à l'ordre du jour", avait déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Populations à majorité orthodoxe

La Russie et l'Ukraine sont tous deux des pays dont la population est majoritairement de confession orthodoxe, mais Kiev s'est éloigné de la tutelle religieuse de Moscou ces dernières années en fondant notamment une Eglise indépendante.

Le patriarche Kirill a prononcé depuis le début de l'offensive russe en Ukraine des sermons dans lesquels il donnait sa bénédiction aux troupes russes tout en fustigeant les autorités ukrainiennes.

L'Ukraine a de son côté mené une série de perquisitions dans des églises et monastères dépendantes du patriarcat de Moscou en vue de mesures de "contre-espionnage".

Même si l'Eglise ukrainienne dépendante du patriarcat de Moscou a rompu les liens avec la Russie en mai, plusieurs de ses dignitaires ont été sanctionnés par Kiev pour leurs prises de positions jugées prorusses.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV