Le Kremlin salue les propos de Trump sur la Crimée, territoire "perdu" par l'Ukraine

Les drapeaux de la Crimée et de la Russie flottent sur le parlement de Crimée à Simferopol. (Illustration) - Vasily BATANOV / AFP
"Cela correspond complètement (...) à ce que nous disons depuis longtemps". Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a salué ce jeudi 24 avril la déclaration de Donald Trump qualifiant la Crimée de territoire "perdu" depuis "des année". La Crimée, annexée par la Russie en 2014, est au coeur du coeur du regain de tensions ces derniers jours entre l'Ukraine et la Russie.
Mercredi, Donald Trump s'en était pris violemment à Volodymyr Zelensky, en l'accusant de tenir des propos "incendiaires" sur la Crimée annexée. Donald Trump a publié un long message virulent sur sa plateforme Truth Social.
Volodymyr Zelensky "peut avoir la paix ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays", a affirmé Donald Trump, pour qui "nous sommes très proches d'un accord mais cet homme qui n'a pas les cartes en main doit maintenant conclure".
Il lui reproche en particulier d'avoir réaffirmé que l'Ukraine ne reconnaîtrait pas la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée.
"Il n'y a rien à discuter (...) C'est notre territoire", avait déclaré mardi Volodymyr Zelensky.
"Très préjudiciable aux négociations de paix"
Le président américain qualifie la déclaration du président ukrainien de "très préjudiciable aux négociations de paix avec la Russie, car la Crimée a été perdue il y a des années et n'est pas même pas un sujet de discussion".
Alors que la date anniversaire des 100 premiers jours de son second mandat approche, Donald Trump veut accélérer la gestion du conflit en Ukraine, lui qui avait promis de le régler dès "le premier jour" de sa présidence.
"Ce sont des déclarations incendiaires comme celles de Zelensky qui rendent si difficile le règlement de cette guerre", ajoute Donald Trump.
Selon les informations de plusieurs médias américains, la question de la reconnaissance de la Crimée en faveur de la Russie est l'un des points nécessaires pour signer un traité de paix avec l'Ukraine. De plus, une autre revendication russe dans ces accords, coordonées par les États-Unis, est que l'Ukraine ne puisse rejoindre l'Otan.