La procureure générale d'Ukraine annonce "plus de 4000 crimes de guerre" russes enregistrés

Iryna Venediktova a précisé que d'autres enquêtes étaient en cours sur les crimes de l'armée russe en Ukraine, notamment concernant un génocide de la population ukrainienne.

"Depuis le début de la guerre, nous avons enregistré plus de 4000 crimes de guerre" russes, a déclaré ce lundi sur BFMTV Iryna Venediktova, procureure générale d'Ukraine. Elle explique que ces chiffres viennent d'enquêtes menées sur le sol ukrainien, et que plusieurs sont en cours, ou en attente d'être menées. Ainsi, "en ce qui concerne le génocide, nous avons commencé à enquêter également dès les premiers jours de la guerre", a-t-elle lancé.

"Aujourd'hui, il y a 168 enfants qui ont péri et c'est un chiffre direct que nous pouvons confirmer. Derrière chaque chiffre il y a un nom", assure-t-elle, ajoutant qu'il "y a d'autres cas qui ne sont pas confirmés (...) Nous verrons ce que l'on va trouver à Marioupol", ville encerclée par l'armée russe, déclare-t-elle par exemple.

"Les criminels doivent être traduits devant la justice"

Elle explique que les autorités ukrainiennes travaillent actuellement "pour que chaque responsable soit traduit devant la justice, à commencer par les gens qui ont déclenché cette guerre, qui ont appelé à cette guerre, créé toutes les conditions pour cette guerre, qui ont envahi le pays, qui ont donné des ordres précis de tuer les civils... Les criminels doivent être traduits devant la justice", déclare-t-elle.

La procureure générale assure que seront présentées devant les "tribunaux ukrainiens puis à la Cour pénale internationale toutes les preuves" des crimes des troupes russes.

Il reste difficile d'évaluer avec exactitude pour le moment le nombre de morts côté ukrainien, comme russe. Les chiffres des décès annoncé sont à prendre avec du recul, car ils peuvent être utilisés comme une arme de communication, mais il est également concrètement difficile de connaître le nombre exact de morts, alors que certaines zones ne sont pas accessibles.

Salomé Vincendon Journaliste BFMTV