Attaque contre Shinzo Abe: l'ancien Premier ministre japonais est mort

Touché par balles lors d'un meeting politique, l'ancien dirigeant japonais n'a pas survécu à ses trop graves blessures.

L'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, conduit à l'hôpital après avoir été blessé par balle lors d'un événement politique dans la région de Nara, est mort ce vendredi à l'âge de 67 ans, ont annoncé les médias locaux.

Il prononçait un discours lors d'un rassemblement de campagne en vue des élections sénatoriales de dimanche, lorsque des coups de feu ont été entendus, ont indiqué la chaîne nationale NHK et l'agence de presse Kyodo

En poste en 2006 puis entre 2012 et 2020, détenant ainsi la plus longue longévité au poste de Premier ministre, Shinzo Abe restera une personnalité majeure de l'archipel.

Record de longévité

Lorsqu'il prend la présidence du Parti-libéral démocrate en 2006, et devient donc Premier ministre, il est, à 52 ans, le plus jeune chef du gouvernement du pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Principalement connu pour sa politique économique "Abeconomics", Shinzo Abe avait promis lors de son retour en décembre 2012 à mettre en œuvre une politique d'assouplissement monétaire inédite.

Plus récemment, ce natif de Tokyo s'était engagé pour que les Jeux olympiques soient organisés dans la capitale japonaise, pour finalement ne pas assister à la cérémonie d'ouverture de la compétition en 2021, en pleine pandémie de Covid-19.

Départ en 2020 pour des raisons de santé

Partisan d'une révision de la Constitution japonaise, Shinzo Abe n'a jamais réussi à changer le contenu de l'article 9, "dicté par les Américains" en 1946, et qui grave dans le marbre la renonciation unilatérale du droit à la guerre. C'était pourtant une "priorité" dès son arrivée au pouvoir il y a seize ans.

Au pouvoir, il a augmenté les investissements dans la défense du Japon, rappelle toutefois l'agence de presse Reuters. Si bien que Tokyo avait en 2021 un budget militaire de 54,1 milliards de dollars et était la cinquième plus grande puissance militaire du monde.

En août 2020, Shinzo Abe a finalement démissionné de son poste de Premier ministre, expliquant subir un retour de son ancienne maladie chronique, la rectocolite hémorragique ou colite ulcéreuse. Cette maladie avait déjà été invoquée en 2007, lorsqu'il avait dû quitter la présidence du Parti libéral-démocrate après un revers électoral.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV