Indonésie: deux hommes arrêtés pour avoir décapité un orang-outan

Un bébé Orangs-outang et sa mère/Image d'illustration - ROSLAN RAHMAN / AFP
Deux Indonésiens arrêtés pour avoir jeté dans une rivière le corps d'un orang-outan qu'ils avaient décapité après lui avoir tiré dessus à plusieurs reprises ont affirmé aux enquêteurs avoir agi ainsi pour se défendre, a-t-on appris ce jeudi auprès de la police.
Ils risquent jusqu'à 5 ans de prison
Les suspects, âgés de 32 ans et 41 ans et tous deux employés dans une plantation de caoutchouc sur l'île de Bornéo partagée entre l'Indonésie, la Malaisie et Brunei, risquent jusqu'à cinq ans de prison.
Ils ont reconnu avoir tué un mâle orang-outan dont le cadavre décapité avait été retrouvé le mois dernier. Son pelage avait été brûlé sur tout le corps, atteint d'au moins 17 blessures par balles. L'animal mort avait été découvert par un villageois et des images du cadavre flottant près de la rive avaient envahi les réseaux sociaux, suscitant la colère des défenseurs des animaux.
Une espèce en "danger critique"
Les orangs-outans de Bornéo, plus grands singes d'Asie aux côtés des orangs-outans de Sumatra, sont une espèce en "danger critique" et proche de l'extinction, selon l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Leur population totale devrait tomber à 47.000 individus en 2025 contre 288.500 en 1973, estimait l'UICN en 2016.
Les deux suspects "ont affirmé avoir tué l'orang-outan parce qu'ils ont eu peur en voyant un animal d'une telle taille venir vers eux", a expliqué à l'AFP le chef de la police de Borneo, Anang Revandoko.
Les orangs-outans sont dotés de bras très puissants mais ne sont pas connus pour attaquer à moins que leur habitat ne soit menacé.