Ghyslain Wattrelos sur le vol MH370: "On nous ment depuis le départ"

Les proches des quatre victimes françaises ont défilé dimanche à Paris pour réclamer que la vérité éclate. - Thomas Samson - AFP
Ils rentraient de courtes vacances en Malaisie, et rejoignaient Pékin, où ils étaient expatriés. Laurence, ses enfants Ambre et Hadrien, et la petite amie de ce dernier, Yan Zhao, ont disparu il y a un an jour pour jour à bord du vol MH370. Ghyslain Wattrelos, le père de famille, et son fils aîné, qui ne faisaient pas partie du voyage, restent plongés dans l'incompréhension. Ils ne savent "aujourd'hui rien de plus qu'il y a un an", dénoncent-ils.
Dimanche, ils ont été reçus par l'Elysée, avec d'autres proches des victimes. Ils ont remis une pétition demandant "la vérité" sur ce drame. "Des représentants du chef de l'Etat nous ont écoutés, et ils nous ont assuré du soutien de la France. Ils nous assurent qu'ils feront tout au niveau judiciaire et diplomatique pour que l'on ait une réponse le plus rapidement possible sur cette affaire", a expliqué Ghyslain Wattrelos aux médias.
"Je crois à un détournement"
Dans la matinée, le père de famille avait organisé une manifestation sur la place du Trocadéro, pour demander "aux autorités françaises, restées silencieuses depuis un an, d'agir." "J'ai l'impression que l'enquête ne donnera jamais rien. On nous ment depuis le départ", expliquait-il sur BFMTV.
"On m'a proposé un nombre incalculable de scénarios, des plus farfelus aux plus simples. Mais ce que je retiens aujourd'hui, c'est ce que la Malaisie, qui mène l'enquête officielle, a dit au bout d'une semaine: "Cet avion a été détourné volontairement". J'ai tendance à croire cette version, beaucoup plus que la thèse d'un accident, qui est désormais avancée par l'enquête", estimait samedi soir sur BFMTV le père de famille.
"Je veux pouvoir expliquer ce qu'il s'est passé à mon fils"
"Je pense qu'il y a énormément de gouvernements qui savent des choses et qui ne disent rien. L'omerta sur cette affaire est évidente. Si l'on en croit la trajectoire qu'il a faite, cet avion a été surveillé par Singapour, par le Vietnam, par la Thaïlande, par l'Indonésie et par l'Australie. Ces pays-là n'ont rien vu? Je n'y crois pas une seule seconde", assène l'homme, vice-président chargé de la stratégie aux cimenteries Lafarge.